Voyage du Comte de Forbin à Siam, suivi de quelques détails extraits des mémoires de l'abbé de Choisy (1685-1688).

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L. Hachette & cie., 1853 - 176 pages
 

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Page 168 - de se faire roi lui-même à la mort de son maître, qu'il voyait fort prochaine. Il était fier, cruel, impitoyable, d'une ambition démesurée. Il avait soutenu la religion chrétienne parce qu'elle pouvait le soutenir, et je ne me serais jamais fié à lui dans les choses où son élévation n'aurait pas trouvé son compte.
Page 43 - avait plus à compter, voulait entrer en traité avec Sa Majesté Siamoise, il se faisait fort de lui faire remettre la forteresse de Bancok, place importante dans le royaume, et qui en est comme la clef, à condition toutefois qu'on y enverrait des troupes, des ingénieurs, et tout l'argent qui serait nécessaire pour commencer l'établissement.
Page 49 - métal, le tout fort mince, quatre douzaines de serviettes de toile de coton, et deux bougies de cire jaune par jour. Ce fut là tout l'équipage de M. le grand amiral, général des armées du roi : il fallut pourtant s'en contenter. Quand le roi allait à la campagne ou à la chasse
Page 97 - de l'eau jusqu'au cou. Je les investis, et m'approchant jusqu'à la distance de dix à douze pas, je leur fis crier par un interprète de se rendre, les assurant que s'ils se fiaient à moi je m'engageais à leur ménager leur grâce auprès du roi de Siam. Ils se tinrent si offensés de cette proposition qu'ils nous
Page 47 - à ce que j'ai rapporté il n'ya qu'un moment. Cette conduite de M. Constance ne me surprit pas moins que la misère des mandarins ; car quelle apparence qu'un politique si raffiné dût s'ouvrir si facilement à un homme dont il ne venait d'empêcher le retour en France que pour n'avoir jamais osé se fier à sa discrétion
Page 41 - royaume. C'était là, en effet, tout ce qu'il avait à faire et l'unique but qu'il se proposait. Pour y parvenir, il fallait d'abord persuader au roi de recevoir dans ses États des étrangers, et leur confier une partie de ses places. Ce premier pas ne coûta pas beaucoup à M. Constance ; le roi
Page 95 - mise en un lieu où elle pût être vue, et donner de la terreur aux autres. Au bout de huit jours, quelques paysans tout effrayés vinrent m'avertir que les ennemis avaient paru sur le rivage, qu'ils y avaient pillé un jardin d'où ils avaient enlevé quelques herbes et une quantité assez considérable de
Page 93 - sur mon lit, à peu près dans la situation où je le trouvai. Je rendis compte à M. Constance de cette malheureuse aventure ; quoique sa manœuvre ne m'eût que trop manifesté sa mauvaise volonté à mon égard, je crus qu'il ne convenait pas de lui en témoigner du ressentiment. Je lui écrivis donc,
Page 148 - entre les mains des Français tandis que le roi de Siam et M. Constance vivraient ; mais que l'un des deux venant à manquer, les Siamois sollicités, et par leur propre intérêt, et par les ennemis de la France, ne manqueraient pas de chasser nos troupes d'une place qui les rendait maîtres du royaume.
Page 96 - se nourrissant depuis un mois que d'herbes sauvages , je vis bien qu'il était temps de ne les plus marchander, surtout n'ayant avec moi que des hommes frais et dont je pouvais tirer quelque parti. Dans cette pensée, je leur fis doubler le pas ; après avoir marché environ une demi-lieue, nous aperçûmes les ennemis et nous nous

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