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monnaie romaine d'Utique, un moyen bronze, frappé peut-être par la province1), un Auguste, un Commode et une Faustine. D'après M. le Docteur Rouquette, ce cimetière a été longtemps en usage; mais c'est aux deux premiers siècles de notre ère qu'il a été surtout utilisé.

Cette proportion diminue à mesure qu'on s'éloigne du territoire de l'ancienne Numidie pour se rapprocher de la côté orientale. Les fouilles des cimetières de Sousse ont donné à cet égard des résultats très nets. Les rapports de ceux qui ont interrogé le sol ne signalent pas de pièces numides. Ainsi, sur douze cents tombes ouvertes par les soins de M. le Général Goetschy 2), il n'est pas fait mention d'une seule monnaie numide ni punique; il est possible, d'ailleurs, que l'attention des chercheurs n'ait pas été attirée de ce côté. De même, MM. Ordioni et Maillet3) ont recueilli dans un coin de la nécropole plusieurs monnaies romaines, allant d'Auguste à Tétricus, et même une pièce arabe fruste, mais rien d'autre. M. Gouvet, conservateur de musée de Sousse, que j'ai spécialement questionné sur ce point, a bien voulu me dire que dans aucun des nombreux tombeaux romains fouillés par lui, il n'a trouvé de monnaies carthaginoises ou numides" et que, dans les fouilles entreprises par les officiers ou n'a recueilli qu'un nombre infime de pièces carthaginoises, un pour cent environ 4). Un phénomène analogue se produit du côté opposé de l'ensemble des provinces africaines, à l'ouest. Il est à noter que le musée d'Oran, dont le médailler est assez riche, ne possède que six monnaies de Carthage en bronze, qui proviennent toutes de la province de Constantine 3) tandis qu'il contient quatre monnaies de Scyphax trouvées à Siga et un certain nombre de pièces maurétaniennes de bronze ou d'argent recueillies sur différents points de la province.

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Je voudrais rappeler encore la fouille dirigée dans la nécropole de Hadjeb-el-Aioun, l'ancienne Masclianae, par M. le lieutenant Godin "). Les constatations faites par lui me paraissent confirmer ce qui vient d'être dit sur la permanence des monnaies d'appoint pré-romaines sous l'Empire. „Les monnaies, dit l'auteur, sont rares; on n'en trouve presque jamais dans les tombes et celles que l'ou y rencontre par hasard n'apprennent rien. Il arrive, en effet, qu'on découvre dans une même sépulture deux monnaies d'époques très différentes; par exemple, une pièce de Micipsa

1) Rec. de Constantine, loc. cit., p. 97. La face est fruste; le revers offre l'image d'un éléphant marchant à droite. Ce peut-être aussi une pièce numide.

2) Bull. arch. du Comité, 1903, p. 166. L'auteur signale la découverte de monnaies frustes. Mêmes constatations dans la nécropole de Thina (ibid., 1908, p. 53). 3) Ibid., 1903, p. 150.

4) A Henchir-Lekal, près de Zaghouan, dans une fouille très limitée, M. le Commandant Bordier a recueilli, avec des urnes cinéraires et des flacons de verre, trois monnaies, deux carthaginoises et une pièce de Licinius (Ibid., 1887, p. 227).

5) Demaeght, Catal. du Musée d'Oran, p. 26.

6) Bull. arch. du Comité, 1905, p. 270 et suiv.

et l'autre d'un des Gordiens. Les Romains, d'alors se débarrassaient de leurs vieux sous pour les offrir en obole à Charon. Nous avons trouvé empilés sur une lampe huit monnaies dont les âges s'échelonnaient depuis l'époque punique jusqu'au IV siècle de notre ère. Une autre fois nous avons recueilli, enveloppée d'une étoffe rude et carbonisée, une pièce de Massinissa, presque entièremente fruste. Cette pièce était donc bien inutilisable déjà quand elle avait été placée dans la tombe romaine. Trois monnaies ont été trouvées en place dans un tombeau: deux Sévères et un Gordien. Une telle juxtaposition de monnaies me paraît susceptible d'une tout autre explication. Une seule pièce suffisant pour chaque mort à la piété funéraire des Romains 1), on ne voit pas pourquoi les parents ou les amis du défunt auraient profité de l'enterrement d'un des leurs pour se débarrasser de leurs vieux sous, du moment qu'ils y joignaient des espèces romaines ayant assurément cours. C'est bien plutôt parce que toutes ces monnaies étaient admises concurremment par le commerce qu'on les avait réunies dans la tombe. J'y vois, pour ma part, une naïveté pieuse et le désir de fournir au défunt le moyen certain de satisfaire Charon, quelle que fût la monnaie préférée aux Enfers.

Cette circulation de pièces de bronze émises dans le pays à toutes les époques à côté des pièces légales n'est pas, au reste, un phénomène spécial à l'Afrique. Lenormant l'a signalée pour l'Asie) et en a exposé la raison. La monnaie d'appoint, a-t-il dit, ne se transporte pas à de grandes distances; elle est, de sa nature, trop encombrante et trop coûteuse à faire voyager par rapport à sa valeur réelle ou à sa valeur nominale conventionnelle, même quand celle-ci excède notablement la valeur métallique intrinsèque. Elle circule seulement là où elle a été frappée et dans un rayon restreint aux alentours. Aussi, jusqu'au règne d'Aurélien, nous en avons la preuve par l'extrême rareté des découvertes de bronze de coin romain dans les contrées helléniques, la masse de cuivre circulant comme monnaie d'appoint dans l'Orient de l'Empire était exclusivement composée de monnaies frappées par les villes grecques. Les mêmes causes ont dû produire, en Afrique, des résultats semblables, à cette différence près que les villes africaines ayant cessé de bonne heure de frapper monnaie, on utilisait des pièces anciennes, antérieures même à la conquête, pour faire face aux besoins de chaque jour.

Paris.

1) Cf. Saglio, Dict. des Antiq. gr. et rom., II, p. 1388.

2) La monnaie dans l'antiquité, II, p. 420.

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Grundlinien der wirtschaftlichen Entwicklung Aegyptens in den ersten Jahrhunderten des Islam ').

Von C. H. Becker.

Keine Kulturepoche und kein Staatengebilde der Antike oder des Mittelalters hat eine historische Leberlieferung wie der Islam. Trotzdem geht der Historiker von Fach meist achtlos an diesem Gebiete vorbei. Die sprachliche und sachliche Schwierigkeit der Quellen und die Tatsache, dass der wichtigste Zweig der modernweltlichen Entwicklung von der römischen Kaiserzeit über die Völkerwanderung zum Frankenreich und nach Europa führt, haben es zu Wege gebracht, dass die ganze islamische Kultur als für die Gesamtentwicklung nebensächlich bei Seite gelassen wird. Die grandiose historische Erscheinung des Kalifenreiches an sich ist - das sei gern eingeräumt eine Aufgabe für Spezialisten; für den Historiker im engeren Sinne gewinnt sie erst Bedeutung durch den pragmatischen Zusammenhang, die historische Kontinuität. Und gerade die wird dem Islam so oft bestritten. Mit den Arabern kommt aber nicht etwa eine alles umstürzende Völkerwanderung, die etwas Neues an Stelle der ausgehenden Antike setzt, das dann in den Kreuzzügen Europa mehr oder weniger beeinflusst nein, der Islam ist die letzte Vollendung einer als Gegenwirkung gegen den griechischen Geist und die römische Weltherrschaft schon in der Kaiserzeit einsetzenden Reaktionsbewegung des Orients; er ist die Weiterbildung und Konservierung des christlichantiken Hellenismus, mit dem abendländischen Mittelalter also urverwandt und sein natürlicher Lehrmeister. Es wird eine Zeit kommen, in der man rückwärtsschauend aus der islamischen Tradition heraus den späten Hellenismus wird verstehen lernen. Dann gewinnt auch der Vergleich zwischen

1) Vortrag gehalten auf dem Internat. Kongress für historische Wissenschaften zu Berlin am 6. August 1908. Auf Wunsch der Redaktion entschloss ich mich zu einem unveränderten Abdruck und behalte mir vor, einzelne hier zuerst angedeutete Gedanken anderweitig ausführlich zu begründen. Meine Ausführungen fussen grösstenteils auf meinen in den letzten Jahren veröffentlichten Forschungen in ägyptischen Schriftstellern und arabischen und griechischen Papyri und nehmen im übrigen die Resultate einer grösseren unpublizierten Studie vorweg, die demnächst im 3. Heft meiner Beitrage z. Geschichte Aegyptens herauskommen soll.

orientalischem und europäischem Mittelalter erst wirklich historische Bedeutung. Nicht die Parallelen, nicht die Entlehnungen obwohl auch sie wichtig sind - sind so maßgebend wie die Abweichungen; denn nur sie zeigen uns die wirklichen Werte der speziell abendländischen Entwicklung und lehren uns erkennen, warum Europa Europa geworden und der Orient Orient geblieben ist 1).

Die islamische Zivilisation ist also einmal nichts Neues, sie ist aber auch gerade deshalb ebenso wenig etwas Einheitliches, wie es die hellenistische Zivilisation war, auf der sie fusst. Freilich hat sich namentlich für die Bildungsschicht, aber auch für die Massen, eine gewisse Einheitlichkeit herausgebildet; doch für die ersten Jahrhunderte gilt das noch nicht und gilt überhaupt nicht für das Wirtschaftsleben, das an die Natur des Landes geknüpft ist, noch für die Gebiete des Geistes lebens, die sich vom ethnischen Untergrund nicht lösen lassen. Doch haben gemeinsame Formen und gemeinsame Ideale auf religiösem Gebiet jene scheinbare Einheitlichkeit ganz allmählich erzeugt, die der Historiker nur zu gern auch auf die Vergangenheit überträgt. Für die alte Zeit hüte man sich namentlich auf wirtschaftlichem Gebiet vor dem Gedanken einer schlechthin islamischen" Entwicklung. Es ist schon schwer genug, die ägyptische oder mesopotamische darzustellen 2).

Damit ist aber auch schon ein dritter, häufig gehörter Einwurf abgetan: der Islam kenne keine Entwicklung; in ihm sei der Orient erstarrt. Mit diesem erstarrten Typus „Islam" wird leider viel zu viel gerechnet, weil er bequem ist; ist die islamische Zivilisation schon so wie so ein Faktor, mit dem der Historiker ungern umgeht, so ist die Erkenntnis, dass der Orient sich in all den Jahrhunderten namentlich wirtschaftlich in ständigem Fluss befindet, fast bedrückend.

Bei dieser Sachlage ist die sachliche, zeitliche und geographische Monographie der einzige Weg, auf dem sich die Grundlagen für eine noch in ferner Zukunft liegende wirklich historische Würdigung der islamischen Zivilisation gewinnen lassen.

Aegypten empfiehlt sich besonders zu monographischer Betrachtung, weil wir über dasselbe nicht nur eine starke literarische Ueberlieferung, sondern ungezählte Originaldokumente in Gestalt der Papyri besitzen. Was die Wiener Rainerpapyri ahnen liessen, das hat der grosse einheitliche Aphrodito-Fund bestätigt. In drei Sprachen, arabisch, griechisch und koptisch, steigt der arabisch-ägyptische Staat aus den Sammlungen

1) Ausführlich handelt hierüber mein Christentum und Islam (Religgesch. Volksb. III. 8) Tübingen 1907.

2) Was Snouck Hurgronje uns gelehrt (vgl. besonders seine Achehnese Leyden 1906), gilt natürlich für alle Jahrhunderte; überall der Gegensatz zwischen lokaler Sitte und Uebung und nivellierendem islamischen Gesetz. (Vergl. Archiv f. Relig.wiss. XI, 367 f.).

von London, Heidelberg und Cairo vor unserem geistigen Auge empor1). Zwar werden wir uns wohl hüten müssen, den ganzen Kalifenstaat nach Analogie der arabischen Papyri zu rekonstruieren, ebenso wie man die Verwaltung des römischen Reiches sich nicht nach Art der griechischen Papyri vorstellen darf. Aber wir kommen auch für das Gesamtreich zu dem einen wichtigen Resultat, dass die Theorie der Ueberlieferung mit der Wirklichkeit nicht übereinstimmt. Die Wirklichkeit können wir nur für Aegypten eruieren; im Osten werden wir mit anderen lokalen Uebungen zu rechnen haben. Um nur eins hervorzuheben; die Grundsteuer- und das ist in einem Agrarstaat doch einer der wesentlichsten Faktoren die im Osten die ganze Agrarpolitik und auch das islamische Recht beherrscht, hat in Aegypten als getrennte Steuer nie bestanden, sondern war nach Art der Emphyteuse mit der Staatspacht verknüpft 2). Also in einem der wichtigsten Punkte trennt sich die ägyptische Praxis von der 'iraqischen, die Wirklichkeit von der Theorie.

Aegypten bildet in den Anfängen des Islam eine Provinz des arabischen Reiches. Diese Zugehörigkeit ist aber rein politisch; denn wirtschaftlich ist es eine in sich unabhängige Einheit. Nur den Ueberschuss seines Ertrages in Steuern und Naturalien liefert es nach der Zentralstelle des Reiches ab; sehr bald, schon nach zweieinhalb Jahrhunderten, gewinnt es auch seine politische Selbständigkeit wieder. Natürlich ist auch Aegypten eingegliedert in den grossen Prozess staatlicher Gestaltung, der die anfängliche arabische Aristokratie mit demokratischer Tendenz innerhalb der Herrenschicht überführt in die orientalisch-absolutistische Despotie der späteren Jahrhunderte. Der Пowroovuẞovλog, wie die Byzantiner den Kalifen der Frühzeit nennen, wird zum Sultan, der primus inter pares wird zum Staate selber und verkörpert in sich Gesetz, Verwaltung und Exekutive. Die arabische Herrenkaste, der die eroberte Welt gehört, wird zu einer Soldtruppe, die Beute wird zur Staatspension, dann zum Sold, ja schliesslich wird der freie Krieger, der für Nation und Religion kämpft, verdrängt vom gekauften Sklaven. Der Wille zur Herrschaft lässt das Oberhaupt des Staates die ihm früher Gleichgestellten immer mehr durch willenlose, von ihm abhängige Werkzeuge ersetzen, bis er, wenn er ihre Wünsche nicht mehr erfüllen kann, zum Spielzeug dieser immer zuchtloser werdenden Prätorianer herabsinkt. Dazu kommt nun noch ein weiteres. Gegen die arabische Herrschaft regt sich überall die lokale Reaktion und durch die Ansiedlung der Araber im Lande, durch wirtschaftliche Gleich

1) Für London vergl. H. J. Bell, The Aphrodito Papyri, J. Hell. Stud. XXVIII (1908) S. 97 ff. Im übrigen meine: Papyri Schott-Reinhardt I, Heidelberg 1906 und die Aufsätze: Arabische Papyri des Aphroditofundes, Z. Ass. XX, 68 und Papyrusstudien I ib. XXII, 137 ff.

2) Beiträge II passim; Z. Ass. XVIII, 301 ff.; Papyri Schott-Reinhardt I, 37 ff.; vergl. auch Quellen wie Muqaddasi (BGA III; 2. Aufl.) 212, 14 ff.

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