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Examinons d'abord celle qui est due à Niebuhr (è vaviiov; Bekker, Hultsch, Büttner- Wobst: & л ε ν а ν τí o v). — - Il est invraisemblable que Polybe ait fait usage d'une expression aussi générale. Dans tout son chapitre 7, il a constamment pris soin de distinguer et d'énumérer séparément les pertes faites, soit par les Rhodiens, soit par Attale (XVI, 7, 3-5). Voyons, aussi bien, ce qu'il nous apprend des Rhodiens. Aucun de leurs vaisseaux n'a été capturé (XVI, 7, 4): ils n'ont donc pas laissé de prisonniers, du moins en nombre appréciable, aux mains de Philippe. Η en résulte que le terme έναντίων οι ὑπεναντίων serait inexact et n'a donc pu être employé. Il ne saurait ici s'agir de Rhodiens; partant, si, dans la phrase qu'on veut corriger, il est vraiment parlé de prisonniers faits par Philippe, ceux-ci ne peuvent être que des Pergaméniens.

C'est ce qu'a bien vu Schweighäuser et c'est pourquoi sa conjecture est préférable à celle de Niebuhr, ce qui pourtant ne signifie pas qu'elle mérite d'être acceptée. Schweighäuser propose de lire, au lieu de tor δὲ Αἰγυπτίων –, τῶν δ' Ἀτταλικών. -- Mais il n'y a point d'exemple, dans Polybe, de cette locution; c'est rov dè лag' 'Arráλov qu'il faudrait 1). Seulement, la correction ferait une violence un peu forte à la leçon des manuscrits: transformer δ' Αίγυπτίων en δὲ παρ' Αττάλου, c'est à quoi l'on ne résoudra pas sans peine. Au surplus, est-il certain qu'à Chios Attale ait laissé des prisonniers à l'ennemi? Oui, si l'on se reporte au 1. XVIII de Polybe: là, il est fait plusieurs fois mention des vavg ... τοῦ βασιλέως τὰς γενομένας αἰχμαλώτους ἐν τῇ περὶ Χίον ναυμαχία καὶ τοὺς ἅμα ταύταις ἄνδρας”). Non, si l'on s'en tient au récit de la bataille, tel que Polybe le donne en son 1. XVI: là, en effet, il est bien dit que Philippe captura trois vaisseaux d'Attale deux tétrères et le vaisseau royal 3) —, mais il est dit aussi, et en termes exprès, qu’Attale eut le temps d'échouer ces navires et de gagner la terre, avec les équipages); en sorte qu'il ne demeura pas de prisonniers pergaméniens aux mains de Philippe, ou, en tout cas, qu'il n'en demeura pas un nombre aussi considérable que 7005). Entre ces deux versions. si nettement contradictoires"), un historien devra nécessairement faire un choix, et il se

1) Cf.. par exemple, XVI, 7,3; 7,5. 2) Polyb., XVIII, 2, 2; cf. 6, 2; 6,3; 8, 10. 3) Polyb., XVI, 6. 2; 6,5; 6, 10; 7,3 (avec le supplément, nécessaire selon moi, de Meibom: woav de dio tetoious). Voir pourtant, sur cette addition, les observations judicieuses d'Ullrich, Ibid., p. 39.

4) Polyb. XVI, 6, 5: μετὰ τῶν πληρωμάτων.

5) Schweighäuser, Ibid., écrit ce qui suit: Sed videtur utique hic locus dicendi fuisse de viris ex Attali classe captis; nam fieri vix potest, quin cum captis Attali navibus... viri etiam nonnulli in potestatem venerint Philippi, si vel maxime statuas plures cum ipso Attalo in terram evasisse. Mais 700 hommes sont autre chose que non

nulli riri.

6) Des contradictions aussi fortes ne sont malheureusement pas sans exemple chez Polybe, qui n'a pas toujours pris garde de mettre d'accord ses autorités et qui

pourra qu'il ait de bonnes raisons de préférer celle qui se trouve au 1. XVIII. Mais, pour nous, nous n'avons point ici à choisir: il nous suffit d'observer que, lorsqu'il écrivait son l. XVI, Polybe, comme le prouve le récit qu'il a fait de la bataille, était convaincu qu'Attale n'avait point laissé de prisonniers à Philippe; qu'ainsi, il n'est pas possible qu'à la fin de son ch. 7, il ait fait mention de 700 Pergaméniens restés au pouvoir de l'ennemi; et que, par conséquent, la conjecture τῶν δ' Ατταλικῶν οἱ τῶν δὲ παρ' Αττάλου, ou toute autre analogue, est inacceptable.

Nous avons examiné séparément les deux corrections apportées au texte de Polybe: ni l'une ni l'autre ne résiste à l'examen critique. Mais il y a plus: on peut démontrer que l'hypothèse qui les a suggérées toutes deux est une hypothèse malheureuse et qu'il n'était point question, à la fin du ch. 7 du 1. XVI, de prisonniers faits par Philippe.

L'analyse attentive de ce chapitre 1) peut conduire à des conclusions précises. Polybe y enumere par ordre les pertes: 1° en vaisseaux: 20 en hommes, qu'ont subies les deux flottes adverses. L'énumération des premières remplit les §§ 1-4: il s'agit d'abord de Philippe (1-2), puis d'Attale (3), puis des Rhodiens (4); l'énumération des secondes remplit les §§ 5-6: il s'agit en premier lieu des Rhodiens (5), puis d' Attale (5). enfin de Philippe (5-6). Or, ce qui est bien digne de remarque, c'est que, dans les §§ 1-4, la mention des vaisseaux capturés fait toujours immédiatement suite à celle des vaisseaux coulés ou détruits (q- · θάρησαν οι διεφθάρησαν δέ, ἥλωσαν δέ). De méme, la mention des hommes faits prisonniers devrait toujours suivre celle des hommes mis hors de combat; ce qui revient à dire que, si des Rhodiens ou des Pergaméniens avaient été pris dans la bataille, la chose eût dû être indiquée, au $ 5, après les mots: ἄνδρες δὲ τῶν μὲν Ροδίων εἰς ἑξάκοντα τῶν δὲ παρ ̓ Αττάλου πρὸς ἑβδομήκοντα. Puisqu'il n'en est point ainsi, force est d'admettre qu'il n'y eut ni prisonniers rhodiens ni

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n'est pas l'historien d'une rectitude impeccable que quelques-uus se sont représenté (là-dessus, voir les justes remarques de Beloch, Griech. Gesch., III, 2, p. 343). Il vaut la peine de comparer, pour ne citer qu'un cas notable, les deux récits tout à fait divergents (V, 97,5 et suiv.: IX, 18, 5 et suiv.) de la tentative de Philippe contre Meliteia, en 217 (cf. Niese, II, p. 457, note 2).

1) Pour plus de clarté, je le reproduis ici tout entier: (XVI, 7, 1) Εφθάρησαν δὲ τοῦ μὲν Φιλίππου ναῦς ἐν μὲν τῇ πρὸς ̓́Ατταλον ναυμαχίᾳ δεκήρης ἐννήρης ἑπτήρης ἑξήρης, τῶν δὲ λοιπῶν κατάφρακτοι μὲν δέκα καὶ τριημιολίαι τρεῖς, λέμβοι δὲ πέντε καὶ εἴκοσι καὶ τὰ τούτων πληρώματα· (2) ἐν δὲ τῇ πρὸς Ροδίους διεφθάρησαν κατάφρακτοι μὲν δέκα, λέμβοι δὲ περὶ τετταράκοντα τὸν ἀριθμόν· ἥλωσαν δὲ δύο τερήσεις καὶ λέμβοι σὺν τοῖς πληρώμασιν ἑπτά. (3) τῶν δὲ παρ' 'Αττάλου κατέδυσαν μὲν τριημιολία μία καὶ δύο πεντήρεις [ήλωσαν δὲ δύο τετρήσεις καὶ] τὸ τοῦ βασιλέως σκάφος. (4) τῶν δὲ Ροδίων διεφθάρησαν μὲν δύο πεντήρεις καὶ τριήρης, ἥλω δ' οὐδέν. ἄνδρες δὲ τῶν μὲν Ροδίων ἀπέθανον εἰς ἑξήκοντα, τῶν δὲ παρ' Αττάλου πρὸς ἑβδομήκοντα, τῶν δὲ τοῦ Φιλίππου Μακεδόνες μὲν εἰς τρισχιλίους, τῶν δὲ πληρωμάτων εἰς ἑξακισχιλίους. ξήλωσαν δὲ ζωγρίς τῶν μὲν συμμάχων καὶ Μακεδόνων εἰς δισχιλίους, τῶν δ' Αιγυπτίων (codd.) εἰς ἑπτακοσίους.

prisonniers pergaméniens, et que, par suite, le § 6 tout entier, y compris le dernier membre de phrase, se rapporte aux prises faites sur Philippe. Polybe, après ceux des Macédoniens et de leurs alliés qui avaient été faits captifs, mentionnait encore des auxiliaires du roi tombés pareillement aux mains de l'ennemi.

Mais est-il possible que ces auxiliaires fussent des Égyptiens? Autrement dit, le texte de Polybe a-t-il vraiment besoin d'être corrigé? La prudence commande de vérifier s'il y a ici matière à correction.

En réalité, il n'en est rien. Un passage de Polyen, qui paraît avoir échappé à l'attention de tous les critiques, confirme avec éclat la leçon de PUrbinas; le voici: Φίλιππος Δημητρίου, πολεμῶν 'Αττάλῳ βασιλεῖ καὶ Ροδίοις, ἀποδρᾶναι κατὰ θάλατταν βουλευσάμενος, αὐτόμολον Αἰγύπτιον ἔπεμψεν, ὃς ἤγγειλε τοῖς πολεμίοις ὅτι παρασκευάζοιτο diavavμazɛiv tis votεgaias z12.1). „Philippe, fils de Démétrios, étant en guerre contre le roi Attale et les Rhodiens et désirant faire retraite par mer, expédia aux ennemis un transfuge égyptien [entendez: un Égyptien qui se donna pour transfuge], lequel leur fit connaître que le roi avait dessein de leur livrer combat le lendemain". Le texte se rapporte à la dernière période de la campagne de Philippe en Asie, à l'époque où le roi se trouvait bloqué en Carie 2). En ce temps, nous le voyons. il avait des Egyptiens dans sa flotte; or, il est tout à fait impossible qu'il les ait rangés sous ses ordres après sa défaite de Chios; nous devons done croire qu'à Chios déjà, la flotte macédonienne comprenait un contingent égyptien. Ainsi se trouve pleinement justifiée la présence des mots Tor Aivatior dans le chap. 7 du XVIe livre de Polybe.

On s'obstinerait, contre toute raison, à les rayer du texte de l'historien, qu'il n'en resterait pas moins acquis, grâce à l'anecdote transmise par Polyen, qu'au cours de son expédition d'Orient. Philippe commandait à des Egyptiens. C'est un fait qu'on n'avait point encore remarqué; il cause quelque surprise et doit être expliqué. D'où venaient ces Égyptiens?

Schweighäuser, ici encore, a entrevu la vérité: Si rera est haec scriptura [tôv Aiyvлtíor], a-t-il écrit, intelligendi erunt Aegyptii sive remiges, quos e Samo insula habuerat Philippus: nam Samum per id tempus, quum Acgyptiorum fuisset. Philippus occupaverat, adeoque remiges inde in sua

1) Polyaen., IV. 18, 2 Melber. Il ne me paraît pas douteux que ce morceau, comme le précédent (IV, 18, 1; cf. Melber, Jahrbüch. für class. Philol., Suppl.-Band XIV (1885), p. 640-641), dérive plus ou moins directement de Polybe.

2) Cf. Polyb., XVI, 24, 1 et suiv. Le morceau de Polyen dont j'ai cité plus haut le début est si peu connu que Niese, parlant de la fuite de Philippe en Europe (II, p. 588), écrit ce qui suit: Wie es ihm (Philippos) gelang, sich daraus zu befreien und die Wachsamkeit der Verbündeten zu täuschen, wissen wir nicht aber es gelang ihm. Polyen raconte précisément quelle ruse employa le roi pour tromper la surveillancede ses ennemis.

classe potuerat habere, cet 1). Il aurait pu être plus précis et plus affirmatif. Polybe nous apprend, en son I. V, que, sous le règne de Ptolémée Philopator, une escadre égyptienne stationnait en permanence à Samos: καὶ γὰρ νῆες ἐν τοῖς κατὰ Σάμον ἦσαν τόποις οὐκ ὀλίγαι 3). Manifestement, il en était encore ainsi au début du règne de Ptolémée Epiphanes. C'est donc une hypothèse. au premier abord fort plausible, que Philippe. lorsqu'il vint occuper Samos, ait fait main basse sur cette escadre. Or, au commencement de son récit de la bataille de Chios, Polybe s'exprime ainsi: ἦν δὲ τῶν μὲν τοῦ Φιλίππου νεῶν τὸ πλῆθος τὸ συγκαταστὴν εἰς τὸν ἀγῶνα κατάφρακτοι τρεῖς καὶ πεντήκοντα, σὺν δὲ τούτοις ἄφρακτα, λέμβοι δὲ σὺν ταῖς πρίστεσιν ἑκατὸν καὶ πεντήκοντα· τὰς γὰρ ἐν τῇ Σάμῳ ναῦς οὐκ ἠδυνήθη καταρτίσαι πάσας»). Qu'étaient ces vaisseaux de Samos", assez nombreux, semble-t-il, que Philippe, sans y réussir pour tous, avait entrepris d'armer dans le temps qui précéda la bataille? Visiblement, ils ne faisaient pas à l'origine partie de sa flotte; il ne les avait pas amenés, dépourvus d'équipages, de la Macédoine ou des pays grecs dans les eaux d'Asie; sans aucun doute, il s'agit de vaisscaux étrangers, qu'il rallia ou surprit à Samos, quand il s'établit dans l'île. Observons maintenant que ces vaisseaux avaient Samos pour port d'attache en effet, n'étant ni armés ni montés, ils n'avaient pas encore pris la mer lorsqu'ils devinrent la possession de Philippe. Comment dès lors ne pas reconnaître ici cette escadre égyptienne de réserve, en station à Samos, dont a parlé Polybe? Les ai έv tỷ Záμg vavę du second passage que j'ai cité sont identiques aux αἱ νῆες ἐν τοῖς κατὰ Σάμον τόTo mentionnés dans le premier.

Ainsi, Philippe se rendit maître de l'escadre que les Ptolémées entretenaient à Samos; mais, les équipages égyptiens étant insuffisants et luimême se trouvant à court d'hommes, il n'en tira pas tout le parti qu'il eût souhaité. Un certain nombre de navires seulement, armés par ses soins, purent quitter Samos, se joindre à la flotte macédonienne et combattre à Chios. Les 700 Égyptiens faits prisonniers dans la bataille faisaient partie des équipages de ces navires 1).

2) Polyb., V, 35, 11.

3) Polyb.. XVI, 2, 9.

1) Schweighäuser. Ibid., l. 1. 4) Je relève, dans la récente histoire de Niese (t. II), deux observations intéressantes. A la p. 583, Niese semble s'étonner du nombre considérable de vaisseaux que Philippe avait su réunir en 201: .... stach eine grosse Flotte Philipps mit einem Landheer an Bord in See, eine Flotte, wie sie Makedonien seit langem nicht besessen hatte usw. A la p. 580, à propos de la conquête de la Syrie par Antiochos III, il fait cette réflexion: Die ägyptische Flotte, früher so stark, zeigt sich ganz ohnmächtig ; ohne Zweifel hat sie unter der langen Misswirtschaft und der Zerrüttung der Finanzen mit leiden müssen. Le fait que Philippe avait réussi à faire sienne la flotte ptolémaïque de Samos me paraît propre à tout expliquer: de là, l'impuissance, justement constatée par Niese, de la marine alexandrine dans les eaux de Syrie: de là, l'importance inattendue des forces que Philippe put opposer aux Rhodiens et à Attale.

III. Date respective des batailles de Chios et de Ladé. Place de la bataille de Chios dans l'expédition de 201.

Des deux batailles navales livrées par Philippe en 201, celle de Chios et celle de Ladé, laquelle a précédé l'autre? C'est une question depuis longtemps agitée, qu'on tient encore pour incertaine 1). Je me trompe peutétre, mais il me semble qu'on se fût épargné de longues querelles, si, dès l'origine, on avait lu Polybe avec plus de soin.

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Ayant achevé le récit de la bataille de Chios, il raconte la mort du navarque rhodien Théophiliskos et fait son éloge funèbre. Voici en quels termes: (XVI, 9, 2-4) . . . ἀνὴρ καὶ κατὰ τὸν κίνδυνον ἀγαθὸς γενόμενος καὶ κατὰ τὴν προαίρεσιν μνήμης ἄξιος. μὴ γὰρ ἐκείνου τολμήσαντος προεπιβαλεῖν τῷ Φιλίππῳ τὰς χεῖρας, πάντες ἂν καταπροεῖντο τους και τοὺς δεδιότες τὴν τοῦ Φιλίππου τόλμαν. νῦν δ' ἐκεῖνος ἀρχὴν πολέμου ποιήσας ἠνάγκασε μὲν τὴν αὑτοῦ πατρίδα συνεξαναστῆναι τοῖς καιροῖς, ἠνάγκασε δὲ τὸν ̓́Ατταλον μὴ μέλλειν καὶ παρασκευάζεσθαι τὰ πρὸς τὸν πόλεμον, ἀλλὰ πολεμεῖν ἐρρωμένως καὶ κινδυνεύειν. Les mots μὴ γὰρ ἐκείνου τολμήσαντος προεπιβαλεῖν..., νῦν δ' ἐκεῖνος ἀρχὴν πολέμου ποιήσας s'appliquent nécessairement, soit à la bataille de Chios, soit à celle de Ladé; mais s'ils s'appliquent à celle-ci, la fin de de la première phrase (πάντες ἂν καταπροεῖντο τοὺς καιροὺς δεδιότες τὴν τοῦ Φιλίππου τόλμαν) ne s'entend pas. On sait, et Polybe y insiste, que les Rhodiens furent vaincus à Ladé: comment leur défaite aurait-elle eu pour effet de donner du coeur aux adversaires de Philippe? C'est justement le contraire qui se fût produit. La phrase de Polybe n'a de sens que si l'initiative belliqueuse, prise hardiment par Théophiliskos, fut d'abord récompensée par un succès, lequel ne peut avoir été que la bataille de Chios. A quoi j'ajouterai qu'il serait au moins singulier que Polybe eût qualifié, sans aucune restriction ni réserve, d'arig κατὰ τὸν κίνδυνον ἀγαθός un amiral qui aurait commencé par se laisser battre, et qu'il n'eût point tempéré cet éloge d'une allusion, aussi indulgente qu'on voudra, à la journée malheureuse de Ladé.

Que la bataille de Ladé ait suivi celle de Chios, c'est ce qui ressort non moins clairement, à mon avis, d'un autre passage de Polybe (XVI, 4.5). Π y est dit que les historiens rhodiens Antisthenes et Zenon, racontant la bataille de Ladé, affirmaient et s'efforçaient de montrer qu'elle ne l'avait point cédé en importance à celle de Chios, mais que, bien au contraire, elle avait été plus rude encore et plus terrible: ovτοι τοιγαροῦν ἀμφότεροι πρῶτον μὲν τὴν περὶ Λάδην ναυμαχίαν οὐχ ἥττω τῆς περὶ Χίον, ἀλλ' ἐνεργεστέραν καὶ παρα

1) Voir le résumé des opinions contradictoires dans Hertzberg. Gesch. Griechenl. unter der Herrsch. der Römer, I. p. 55-56 et note 75; Van Gelder, Gesch. der alt. Rhodier, p. 123. note 1; Bouché-Leclercq, Hist. des Lagides, I. p. 354. note 1.

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