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ASSYRIENNES

DES BRIQUES DE BABYLONE.

ESSAI DE LECTURE ET D'INTERPRÉTATION

PAR

M. JOACHIM MÉNANT.

PARIS,

LIBRAIRIE DE BENJAMIN DUPRAT,

LIBRAIRE DE L'INSTITUT, DE LA BIBLIOTHÈQUE impériale et du SÉNAT,

7. Rue du Cloître-St.-Benoit.

M DCCC LIX.

La lecture et l'interprétation des écritures cunéiformes fait chaque jour des progrès rapides. On sait que la traduction du texte arien des inscriptions trilingues ne souffre plus d'objections; mais on n'accepte pas avec la même confiance l'interprétation du texte assyrien, à plus forte raison celle des textes isolés de Babylone et de Ninive. Si cette réserve signifie seulement que toutes les difficultés philologiques que présentent ces lectures ne sont pas surmontées, la science qui débute ne le sait que trop; mais il faut reconnaître que les efforts des savants, qui ont entrepris le déchiffrement de ces nombreuses inscriptions, n'en sont pas moins fructueux. Aujourd'hui, l'interprétation du texte assyrien des trilingues est assez avancée pour qu'il soit permis d'espérer que tous les documents ninivites et babyloniens seront également traduits, et pour qu'il soit raisonnable de croire que la voie, si péniblement tracée par les travaux les plus opiniâtres, doit être suivie avec confiance.

Les procédés qui conduisirent à la lecture de ces textes furent d'abord le partage exclusif de ceux qui s'en occupèrent les premiers. Chacun se forma, dans ces champs inexplorés, sa mé

thode d'investigation; et, il faut bien le reconnaître, les savants qui se vouèrent à ces recherches ardues, songèrent plutôt à poursuivre de nouveaux résultats qu'à faire connaître les procédés qui les guidaient dans leurs études. Il n'y a point à se plaindre qu'il en ait été ainsi, car si les efforts de chacun ne partent pas du même principe, l'indépendance des procédés est une garantie de la rectitude des résultats, lorsque ces résultats arrivent au même but.

Sous l'influence de cette idée, la Société asiatique de Londres, dans le courant de l'année dernière, a fait appel aux assyriologues. MM. Rawlinson et Fox Talbot, de Londres, Hincks, de Dublin, Oppert, de Paris, répondirent à cet appel. Ils traduisirent, chacun de leur côté, avec les moyens qui leur étaient propres . une longue inscription assyrienne de plus de huit cents lignes ; et, à un jour indiqué, une Commission, prise dans le sein de la Société asiatique, compara le résultat de leurs travaux. L'épreuve fut décisive, les traductions fournies ont été reconnues identiques dans la plupart des cas. Aussi, pour la Société asiatique de Londres, de même que pour tout le monde, il demeura constant que le déchiffrement des inscriptions assyriennes reposait sur des bases fixes dont on pouvait déduire des règles précises pour se guider dans des investigations ultérieures.

A la suite de ce concours, si toutefois je puis m'exprimer ainsi, M. Oppert a traduit et commenté, le premier, un texte babylonien, sans contrôle direct, dans d'autres idiomes déjà connus, c'est l'inscription de Borsippa. Pour faire accepter sa traduction et ses commentaires, M. Oppert a livré au public ses moyens d'investigation dans la seconde partie de la publication de son expédition en Mésopotamie; il a ainsi formulé, le premier, d'une manière méthodique, les règles qui peuvent désormais servir de

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