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'Me fera-t-on porter double bât, double charge?'
Non pas,' dit le vieillard, qui prit d'abord le large.
'Et que m'importe donc,' dit l'âne, ‘à qui je sois ?
Sauvez-vous, et me laissez paître.

Notre ennemi, c'est notre maître :

Je vous le dis en bon françois.'”—La Fontaine.

4. VOYAGEUR EGARE DANS LES NEIGES DU MONT SAINT-Bernard.

"La neige au loin accumulée

En torrents épaissis tombe du haut des airs,

Et sans relâche amoncelée,

Couvre du Saint-Bernard les vieux sommets déserts.

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Là, dans sa dernière pensée,
Il songe à son épouse, il songe à ses enfants:
Sur sa couche affreuse et glacée
Cette image a doublé l'horreur de ses tourments.

"C'en est fait; son heure dernière
Se mesure pour lui dans ces terribles lieux,
Et chargeant sa froide paupière,
Un funeste sommeil déjà cherche ses yeux.

"Soudain, ô surprise! ô merveille !
D'une cloche il a cru reconnaître le bruit!
Le bruit augmente à son oreille;
Une clarté subite a brillé dans la nuit.

"Tandis qu'avec peine il écoute,

A travers la tempête un autre bruit s'entend :
Un chien jappe, et s'ouvrant la route,
Suivi d'un solitaire, approche au même instant.

"Le chien, en aboyant de joie,

Frappe du voyageur les regards éperdus :

La mort laisse échapper sa proie,

Et la charité compte un miracle de plus."— Chênedolls.

5. LE LAC.

"Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des ages,
Ne pourrons-nous jamais jeter l'ancre un seul jour ?

"O lac! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde! regarde! je viens seul m'asseoir
Sur cette pierre où tu la vis s'asseoir.

"Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchires;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

"Un soir t'en souvient il? nous voguions en silence;
On n' entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

"O lac! rochers muets, grottes, forêt obscure,
Vous que le tems épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise: ils ont aimé."—A. de Lamartine.

6. LES ADIEUX DE MARIE STUART.

"Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!

Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! te quitter, c'est mourir.

"Toi, que j'adoptai pour patrie,
Et d'où je crois me voir bannir,
Entends les adieux de Marie,
France, et garde son souvenir!
Le vent souffle, on quitte la plage,
Et, peu touché de mes sanglots,
Dieu, pour me rendre à ton rivage,
Dieu n'a point soulevé les flots!

"Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime
Je ceignis les lis éclatants,
Il applaudit au rang suprême
Moins qu'aux charmes de mon printemps.
En vain la grandeur souveraine
M'attend chez le sombre Écossais,
Je n'ai désiré d'être reine

Que pour régner sur des Français ! "L'amour, la gloire, le génie,

Ont trop enivré mes beaux jours;
Dans l'inculte Calédonie

De mon sort va changer le cours.
Hélas! un présage terrible
Va livrer mon coeur à l'effroi :
J'ai cru voir, dans un songe horrible,
Un échafaud dressé pour moi !
"France, du milieu des alarmes,
La noble fille des Stuarts,

Comme en ce jour qui voit ses larmes,
Vers toi tournera ses regards,
Mais, Dieu le vaisseau trop rapide
Déjà vogue sous d'autres cieux,
Et la nuit, dans son voile humide,
Dérobe tes bords à mes yeux!
"Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!

Berceau de mon heureuse enfance,

Adieu! te quitter, c'est mourir."-Béranger.

APPENDICES.

I. CORRECTION OF THE PRESS.

The following are the chief rules observed, and signs used, by Printers in correcting proofs for the press :

1. No alteration should be made between the lines which has not some mark opposite it in the margin, to attract the printer's eye.

2. Instructions to the printer should be enclosed within a circle, to distinguish them from additions to the proof.

3. When a point, letter, or word is TO BE CHANGED, draw the pen through it, and write the new point, letter, or word in the margin. (See Nos. 1, 5, and 6.)*

4. When points, letters, or words are TO BE INSERTED, write them in the margin, and mark a caret (^) at the place where they are to be introduced. (See Nos. 2, 16, 19, 20, and 22)

5. In the case of quotation marks, asterisks, or apostrophes, which are TO BE INSERTED, a curve should be drawn under them, thus /. (See Nos. 24, 30, 31, 33, 34, and 37.)

6. In the case of a period TO BE INSERTED, it should be placed in the margin, within a circle O, otherwise it might be overlooked. (See No. 29.)

7. When a point, letter, or word, is TO BE OMITTED altogether, draw the pen through it, and write (dele) in the margin. (See Nos. 3,

25, 35, and 36.)

8. Letters or words placed Too CLOSE should have a stroke drawn between them, and a space marked in the margin. (See No. 4.)

*These Nos. refer to the numbers of the corrections in the "Example of an Author's Proof," &c., on page 137.

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