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DE

TELL EL-AMARNA

PAR

A. DELATTRE, S. J.

Extrait de la Revue des questions scientifiques, janvier 1889.

BRUXELLES

IMPRIMERIE POLLEUNIS, CEUTERICK ET DE SMET

35, RUE DES URSULINES, 35

1889

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LA

TROUVAILLE DE TELL EL-AMARNA

La fin de l'année 1887 a été marquée par la découverte d'un trésor archéologique exhumé après tant d'autres du sol de l'Égypte (1). Un dépôt considérable de textes cunéiformes, rédigés en langue assyrienne et gravés sur tablettes d'argile, a été retiré des ruines de Khoutnaton, aujourd'hui Tell el-Amarna, sur la rive droite du Nil, audessous de Siout, à peu près à mi-chemin entre le Caire et les ruines de Thèbes. Comme il arrive fréquemment, la trouvaille a été le résultat de fouilles clandestines entre

(1) Voici les notices mises à contribution dans notre article:

Ad. Erman, Der Thontafelfund von Tell-Amarna, suivi d'observations de M. Eb. Schrader, dans les SITZUNGSBERICHTE DER KÖN. PREUSS. AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN, 3 mai 1888, pp. 583-589; H. Winckler, Egypten und Vorderasien im zweiten vorschristlichen Jahrtausend, dans la KÖLNISCHE ZEITUNG, édition du matin, 4 juin 1885; G. F. Lehmann, Die in Egypten neugefundenen keilschriftlichen Documente, dans l'HAMBURGISCHER CORRESPONDENT, édition de midi, 20 juin 1888; C. Bezold, Babylonisch-assyrische Keilschrift-Thontafeln aus Aegypten, dans l'ALLGEMEINE ZEITUNG, supplément du 19 octobre 1888; A. H. Sayce, Babylonian Tabletts from Tell el-Amarna, dans les PROCEEDINGS OF THE SOCIETY OF BIBLICAL ARCHAEOLOGY, 1888, pp. 448-525; E. A. Wallis Budge, On cuneiform Despatches from Tûshratta, king of Mitanni, etc., dans le même volume des PROCEEDINGS, pp. 540-569.

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prises par de pauvres fellahs, qui ont bravé par amour du

lucre les rigueurs de la loi égyptienne sur la recherche et le commerce des antiquités. On regrette malheureusement que la crainte des poursuites judiciaires, les difficultés d'un transport frauduleux, l'inintelligence des fellahs et leurs défiances mutuelles aient causé la dispersion et, à ce que l'on soupçonne, le fractionnement partiel des monuments remis au jour (1).

Les pièces dont on a gardé la trace se sont réparties de la manière suivante. Treize tablettes, toutes plus ou moins endommagées, sont devenues la propriété de M. Bouriant, directeur de l'École française d'archéologie, au Caire. Un autre habitant du Caire possède sept ou huit petites tablettes, et le musée de Boulaq, dans la même ville, en a également acquis plusieurs. D'autres tablettes, en assez grand nombre, assure-t-on, sont tombées aux mains de Daninos-Pacha, à Alexandrie. Une collection de cinquante-huit pièces, dont les trois quarts consister.. en petits fragments, a été réunie, toujours en Égypte, par un particulier dont le nom, sans doute pour des raisons de prudence, reste jusqu'ici inconnu du public. Mais deux gros lots, probablement les plus importants, ont pris le chemin de l'Europe. Quatre-vingt-une tablettes, tirées des mains des natifs par M. Budge, sont venues enrichir le British Museum, déjà si bien fourni de monuments assyriens, tandis que plus de cent autres aboutissaient au musée de Berlin, par les soins de M. Graf, de Vienne, qui semble s'être trouvé en Égypte, comme M. Budge, lors de la vente des tablettes. Cependant, à la date du 20 juin dernier, le musée de Berlin n'avait pas encore acquis définitivement tout le dépôt; il se trouvait propriétaire d'une partie seulement des tablettes, grâce à la

(1) Pour faciliter le partage d'un butin commun, des antiquaires du genre des fellahs brisent facilement quelques pièces, comme on le fait pour une marchandise qui se vend au poids.

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