>> hors celui qui règne là haut, nul ne peut résis » ter. » Elle dit et le subtile ennemi profite aussitôt de la leçon; il se radoucit et répond ainsi avec calme : D Chère fille, puisque tu me réclames pour ton père et que tu me fais voir mon fils si beau (ce » cher gage des plaisirs que nous avons eus en» semble dans le ciel, de ces joies alors douces, aujourd'hui tristes à rappeler à cause du chan»gement cruel tombé sur nous d'une manière imprévue, et auquel nous n'avions pas pensé ), » chère fille, apprends que je ne viens pas en >> ennemi, mais pour vous délivrer de ce morne » et affreux séjour des peines, vous deux, mon >> fils et toi, et toute la troupe des esprits célestes qui, pour nos justes prétentions armés, tombè>> rent avec nous. Envoyé par eux, j'entreprends » seul cette rude course, m'exposant seul pour » tous; je vais poser mes pas solitaires sur l'Abîme » sans fond, et, dans mon enquête errante, chercher, à travers l'immense vide, s'il ne serait » un lieu prédit, lequel, à en juger par le concours >> de plusieurs signes, doit être maintenant créé » vaste et rond. C'est un séjour de délices, placé » sur la lisière du Ciel, habité par des êtres de » droite stature, destinés peut-être à remplir nos places vacantes; mais ils sont tenus plus éloi pas Lest heaven, surcharged with potent multitude, With odours; there ye shall be fed and fill'd He ceased, for both seem'd highly pleased, and Death Grinn'd horrible a ghastly smile, to hear His famine should be fill'd, and bless'd his maw "The key of this infernal pit by due, To sit in hateful office, here confined, gnés de peur que le Ciel, surchargé d'une puis»sante multitude, ne vînt à exciter de nouveaux » troubles. Que ce soit cela, ou quelque chose de plus secret, je cours m'en instruire; le secret » une fois connu, je reviendrai aussitôt et je vous transporterai, Toi et la MORT, dans un séjour » où vous demeurerez à l'aise, où en haut et en » bas vous volerez silencieusement, sans être vus, » dans un doux air embaumé de parfums. Là, » vous serez nourris et repus sans mesure; tout » sera votre proie. >> D Il se tut, car les deux Formes parurent hautement satisfaites, et la MORT grimaça horrible un sourire épouvantable, en apprenant que sa faim serait rassasiée; elle bénit ses dents réservées à cette bonne heure d'abondance. Sa mauvaise mère ne se réjouit pas moins, et tint ce discours à son père. « Je garde la clé de ce puits infernal par mon droit, et par l'ordre du Roi tout puissant du » Ciel il m'a défendu d'ouvrir ces portes ada>> mantines: contre toute violence, la MORT Se » tient prête à interposer son dard, sans crainte » d'être vaincue d'aucun pouvoir vivant. Mais »>'que dois-je aux ordres d'en haut, au com> mandement de celui qui me hait, et qui m'a » poussée ici en bas dans ces ombres du profond » Tartare, pour y demeurer assise dans un emploi Inhabitant of heaven and heavenly-born, Here, in perpetual agony and pain, With terrours and with clamours compass'd round My being gavest me; whom should I obey Thus saying, from her side the fatal key, Of massy iron or solid rock with ease With impetuous recoil and jarring sound The infernal doors, and on their hinges grate She open'd, but to shut Excell'd her power; the gates wide open stood, With horse and chariots rank'd in loose array; odieux, ici confinée moi habitante du Ciel et » née du ciel, ici plongée dans une perpétuelle agonie, environnée des terreurs et des clameurs » de ma propre géniture, qui se nourrit de mes >> entrailles ? Tu es mon père, tu es mon auteur, » tu m'as donné l'être : à qui dois-je obéir si ce » n'est à toi ? qui dois – je suivre ? Tu me trans" porteras bientôt dans ce nouveau monde de » lumière et de bonheur, parmi les dieux qui » vivent tranquilles, où, voluptueuse, assise à ta droite, comme il convient à ta fille et à ton » amour, je règnerai sans fin. » Elle dit, et prit à son côté la clé fatale, triste instrument de tous nos maux; et traînant vers la porte sa croupe bestiale, elle lève sans délai l'énorme herse qu'elle seule pouvait lever, et que toute la puissance stygienne n'aurait pu ébranler. Ensuite elle tourne dans le trou de la clé les gardes compliquées, et détache sans peine les barres et les verroux de fer massif ou de solide roc. Soudain volent ouvertes, avec un impétueux recul et un son discordant, les portes infernales : leurs gonds firent gronder un rude tonnerre qui ébranla le creux le plus profond de l'Erèbe. Le PÉCHÉ les ouvrit, mais les fermer surpassait son pouvoir; elles demeurent toutes grandes ouvertes : une armée, ailes étendues, marchant enseignes déployées, aurait pu passer à travers avec ses chevaux et ses chars rangés en ordre |