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enfoncer lorsqu'il s'écria: Seigneur, sauvez-moi.

31. Aussitôt JESUS lui tendant la main, le prit, et lui dit : Homme de foi modique, pourquoi avezvous douté?

32. Et élant montés dans la barque le vent cessa.

33. Alors ceux qui étaient dans cette barque vinrent, l'adorèrent, en disant: Vous êtes vraiment le Fils de Dieu.

34. Ayant passé l'eau, ils vinrent au territoire de Génésareth.

35. Les hommes de ce lieu-là l'ayant connu, ils envoyèrent dans tout le pays d'alentour, et lui présentèrent tous les malades;

36. Le priant qu'il leur permit seulement de toucher la frange de son vêtement; et tous ceux qui la touchèrent furent guéris.

pisset mergi, clamavit dicens: Domine, salvum me fac.

31. Et continuò Jesus extendens manum, apprehendit cum, et ait illi: Modicæ fidei, quare dubitasti?

32. Et cùm ascendissent in naviculam, cessavit ventus.

33. Qui autem in navicula erant, venerunt, et adoraverunt eum dicentes: Verè Filius Dei es.

34. Et cùm transfretassent, venerunt in terram Genesar.

35. Et cùm cognovissent eum viri loci illius, miserunt in universam regionem illam, et obtulerunt ei omnes malè habentes;

36. Et rogabant eum ut vel fimbriam vestimenti ejus tangerent et quicumque tetigerunt, salvi facti sunt.

& 1. En ce temps-là Hérode le Tétrarque apprit ce qu'on disait de Jésus (et la suite).

La mort de Jean Baptiste est un drame horrible. Cette tête qu'on apporte au milieu d'un festin, cette jeune fille qui l'obtient comme récompense de sa danse échevelée, cette épouse incestueuse qui la reçoit comme un cadeau de la main d'un tyran, tout cela redit des mœurs épouvantables. On est au temps de Tibère et de Néron : la férocité est à l'ordre du jour. Les débauchés sont cruels il y a des affinités secrètes entre la volupté et le sang. La liste des Caligula, des Héliogabale, des Henri VIII est toujours ouverte. Pre

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nez n'importe quelle feuille publique du matin, vous trouverez, rangés à la suite, les crimes passionnels de la veille. Entre les petits et les grands, il n'y a de différence que dans les moyens. Les potentats arrivent plus facilement à leur but: le Tétraque envoie décapiter dans la prison celui qui a osé lui résister tout est fini.

La mort de Jean Baptiste est digne de sa vie. Il manquait à sa couronne le plus beau des diamants, celui du martyre : le voilà qui brille sur son front; les invités d'Hérode le peuvent contempler à leur aise au milieu de la table où ils sont assis. Que cette tête est donc belle! que ces yeux pudiques se ferment bien au milieu d'une pareille orgie! que ces lèvres muettes ont d'éloquence! jamais le lion du désert n'a rugi plus fort; jamais il n'a si bien dit à Hérode : « Il ne vous est pas permis d'avoir cette femme! »

Détournons les yeux d'un spectacle si atroce. Suivons Jésus au désert. Dès qu'il eut appris la mort de Jean Baptiste il quitta le pays d'Hérode. Il passa le lac et se rendit sur les terres du Tétrarque Philippe. Il aborde au nord du lac non loin de Bethsaïde Julias, sur les bords du Jourdain. Le peuple qui l'avait suivi de loin, en côtoyant le rivage, ne fut pas longtemps à le rejoindre. Le divin Maître et ses disciples se trouvèrent environnés par une foule de cinq mille hommes, sans

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compter les femmes et les enfants. La première journée se passa tout entière à bénir les malades. 15. Le soir étant venu, ses disciples s'approchèrent et lui dirent... Renvoyez la foule afin qu'ils s'en aillent dans les villages, acheter de quoi manger.

Jésus va, pour la première fois, multiplier des pains. S. Matthieu racontera plus loin un second miracle semblable, pour nous montrer que le Seigneur l'opéra deux fois. Tout, dans le texte sacré, concourt à relever cette action du divin Maitre. D'abord S. Matthieu constate qu'il n'y avait dans ce désert, en fait de provisions, que cinq pains et deux poissons: c'était tout ce que les apôtres avaient avec eux. Les riverains du lac avaient l'habitude, quand ils se mettaient en route, de porter, dans une corbeille suspendue à leur cou, des petits pains, avec quelques poissons fumés. Jésus dit à ses disciples de mettre devant lui ces cinq pains et ces deux poissons. Il fait ensuite asseoir la foule. Le lieu était célèbre par ses pâturages; l'herbe, en ce moment de l'année, était abondante, car on se trouvait aux environs de Pâques. C'était probablement dans la seconde année de la vie publique du Seigneur.

Jésus prend les pains et les poissons; il lève les yeux au ciel et bénit les pains et les poissons; il

rompt les pains et les donne aux apôtres, pour qu'ils les distribuent à la foule...

L'Évangile relève quatre circonstances, qui constatent d'une façon irréfragable le miracle du Seigneur. Premièrement tous mangèrent; secondement tous furent rassasiés; troisièmement les disciples recueillent les restes; quatrièmement ces restes remplissent douze corbeilles on ramasse plus de pains et de poissons qu'on n'en avait présenté au Seigneur.

L'Évangéliste n'ajoute pas un mot. L'œuvre de Jésus est faite; elle a son cachet divin. Les hommes ne l'expliqueront jamais que par l'intervention de Dieu c'est un miracle constaté par des milliers de personnes.

C'est un des grands miracles de N.-S. Jésus-Christ. Évidemment il est la figure de la Très Sainte Eucharistie. Jésus-Christ l'opère de la même facon Il prend les pains, élève les yeux au ciel, les bénit, les rompt, les donne aux disciples à distribuer. L'analogie est visible les circonstances où Jésus agit la rendent encore plus frappante.

Nous verrons les quatre Évangélistes raconter ce même événement, à peu près dans les mêmes termes. La vue de ces hommes, qui pour la plupart montaient à Jérusalem, à l'approche de la fête; la pensée de la dernière cène, où il devait un an plus tard substituer à l'agneau pascal

sa propre chair, tout porta Jésus à révéler, dès cette heure, par ce miracle, le mystère de son amour. L'Église primitive était tellement pénétrée de cette interprétation, que durant cinq siècles, pour figurer l'Eucharistie, elle peignait, non la cène, mais la multiplication des pains et mettait sur la table du Seigneur avec le poisson, symbole du Christ, les corbeilles pleines des restes recueillis par les apôtres. (Voir la Vie de Jésus-Christ, abbé Fouard, chap. viii.)

Si de la multiplication du pain au désert, nous passons à la multiplication du Christ dans la communion, que de similitudes! Le même pain est servi au désert le même Jésus à l'autel; ceci est mon corps; ceci est mon sang... tous ceux qui communient reçoivent le même corps, le même sang, la même personne adorable du Seigneur. Le miracle du désert sort des lèvres de Jésus; celui de l'autel, des lèvres du prêtre

parlant au nom de Jésus

c'est Jésus qui multi

plie dans les deux cas le pain que lui offrent les apôtres. Tous ceux qui ont mangé le pain du désert ont été rassasiés; tous ceux qui mangent le don de l'autel le sont également, parce qu'ils reçoivent Jésus-Christ tout entier. Dans les deux cas, le pain n'est pas diminué après le miracle les apôtres en trouvent autant avant qu'après, au désert comme à l'autel.

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