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propre salut, car celui qui court aux pieds de Dieu cherche un aide.

que

Hâte-toi vers l'Église après ton travail, afin Dieu bénisse l'œuvre de tes mains. Celui qui s'empresse pour son travail, à l'exclusion de la maison de Dieu, son travail sera à infidélité.

Attache-toi à ce que tu as entendu dans la maison de Dieu, soit que tu travailles, soit que tu marches, et tu ne pécheras pas.

Celui qui porte son calcul à des usures, que veutil pour lui dans l'Église? Il vaut mieux que lui, celui qui dort dans sa maison!

On appelle l'Église le purificatoire des péchés. Que chacun y pleure ses péchés. Petite est notre vie sur la terre.

L'unique affaire à l'Église, c'est la prière, la supplication. Celui qui parle dans l'Église, surtout quand on fait la lecture, se moque de Dieu. A quoi bon aller à la maison de Dieu, si tu y vas pour l'insulter. Dieu! personne ne peut l'atteindre par une injure; car sa nature est glorieuse au-dessus de tout ce qui existe; mais il rend bien grand son châtiment, celui qui ose transgresser la volonté de Dieu.

Celui qui regarde une femme dans l'Église augmente pour lui la condamnation; et, quand une femme se pare pour la maison de Dieu, est insensé son père ou son mari : une femme de cette sorte perdra son âme.

C'est une idolâtre qu'une femme qui se couvre d'or à l'Église, surtout avec ostentation. L'or n'est

point considéré par le sage, pas plus que le noir des yeux. Celle qui porte des pierreries sur la tête montre son peu de cervelle, et celle dont les cheveux sont dénoués, c'est-à-dire flottants comme des clochettes, appelle à elle les insensés.

Une femme est aimée de Dieu et des hommes à cause de sa sagesse et de la bonne administration de sa maison; car la beauté vaine, il y a une vengeance qui la poursuit.

Orne-toi pour ton mari, par les œuvres de tes mains et par la sagesse de ta bouche. Les saintes appellent leur mari mon Seigneur.

N'aime pas à te parer, ô femme! mais souviens-toi de toutes les belles qui sont dans le sépulcre. Celles même qui gisent sur le lit de la maladie, la beauté cesse en elles.

Orne ton âme par l'amour de Dieu et donne ton cœur à la parole de Dieu. Écoute-le.

Un homme sage ne s'attachera pas à une femme insensée. Or celle qui n'obéit pas à son père ou à son mari est une insensée.

Mon fils, éloigne-toi d'une femme qui aime la parure, car ce sont signaux d'adultère que les étalages d'anneaux et de clochettes 1.

Tu reconnaîtras une femme qui hait le péché

1 Ce passage présente un double sens en copte, car les mots cykla et gak se sont, par extension, appliqués aux cheveux : en boucles flottantes comme des clochettes ou s'enlaçant comme des

anneaux.

à la pureté de son visage; quant à celle qui met du noir à ses yeux, elle montre par là sa futilité.

Le soin du corps n'a pas besoin de ces choses. C'est vanité que de les porter. A quoi sert le noir des yeux? On gâte une belle image avec la fumée des lampes.

Celui qui se pare à l'église, contre sa nature, fait outrage au créateur. Couvre ton visage à l'église et dans les places publiques, et ne scandalise pas une âme. Il y en a qui marchent avec une tenue mauvaise, pensant attirer sur eux les regards. L'homme de cette sorte est un être sans âme1.

L'homme qui rase sa barbe veut ressembler aux enfants sans connaissance 2. Ceux donc qui n'ont pas la connaissance, qu'on ne les connaisse pas.

Que ton vêtement soit pour toi selon les besoins du corps, et ne t'orne pas d'une longue chevelure,

1 Le mot &SHY est très-difficile à rendre en français. Il signifie littéralement dépourvu de H, de cœur. Or les Égyptiens avaient considéré le HT comme étant le siége de l'intelligence, des sentiments moraux et affectifs aussi bien que des agitations de l'âme. Le terme & pourrait donc s'appliquer à des insensés privés de raison, à des égoïstes sans cœur, à des criminels sans conscience, à des misérables sans moralité et pour ainsi dire sans âme. 2 Voir notamment dans saint Clément d'Alexandrie (Pedag. 11-3) un très-long morceau relatif à la barbe : « c'est la fleur de virilité... Dieu y attache tant d'importance qu'il la fait paraître chez l'homme en même temps que la raison (@póvnois)..... il est impie de s'en dépouiller... c'est faire penser qu'on est adultère, efféminé, utrique veneri deditus... etc. » Voir aussi dans le même ouvrage le chapitre 11 du livre IV. Cf. saint Épiphane (her. 80 adv. Massil. 7); Constitutions dites apostoliques (11-3), etc.

car cela appartient aux femmes. Si tu aimes la parure comme une femme insensée, en quoi diffèrestu d'elle?

L'homme est établi en dignité' comme le gouverneur d'une ville. Un homme qui aime ses fils les instruira bien, et sa fille, il lui apprendra la loi.

Sois comme un gouverneur pour tes fils, et tu ne rougiras pas d'eux.

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Le

Si ta fille désire l'état de virginité, tu t'es rendu digne d'une grâce. Seigneur s'est souvenu (de toi), car le Seigneur est saint et il aime les saints.

1 Mot à mot : « le mâle est établi au-dessus», IOOVY EYKH Ɛ≥р¿Ï. Par une préoccupation très-naturelle à cette époque, Clément d'Alexandrie insiste, à plusieurs reprises et outre les passages cités plus haut, sur la dignité supérieure du sexe masculin et sur l'avilissement produit par ce qui peut rendre moins sensibles les différences qui le distinguent. En effet, le crime auquel se rapportent les paragraphes précédents était fréquent durant le paganisme, et il avait fini par prendre dans l'Empire des proportions qu'on admettrait à peine si l'on ne possédait les affirmations explicites de contemporains, celles de Zacharie et celles de Salvien de Marseille. Ce dernier auteur écrivait une quinzaine d'années environ après le concile de Nicée.

Un peu plus tard parut une première loi pénale, bientôt suivie de plusieurs autres. (Voir Cod. Theodos. IX, vii, 3, 6, 6 bis; Cod. Justin. IX, Ix, 31; Novell. 77 et 191.)

Parmi les termes de ces lois, il en est qui rappellent forcément à l'esprit la rédaction même des gnomes « . . . . . Nihil enim discretum habere videntur cum feminis.....» (Cod. Theod. IX,

VII,

6);

. . . . . nihilque discretum habere cum feminis occupatus, ut flagitiis poscit immanitas, atque omnibus eductos (pudet dicere) virorum lupanaribus » (loco citato).

Une vierge sage ressemble à Marie. Qui peut dire la grâce de la Mère de notre Seigneur1, que Dieu a aimée à cause de ses œuvres? C'est pour cela qu'il a fait habiter en elle sou Fils bien-aimé. On appelle le Père non engendré père du Christ, et il l'est en vérité. On appelle aussi Marie mère du Seigneur; et, en vérité, c'est elle qui a engendré celui qui l'avait créée! Et il n'a pas été amoindri, parce que Marie l'avait engendré; et elle n'a pas perdu sa virginité. Elle a enfanté le Sauveur; mais lui, il se l'est réservée comme un trésor précieux 2.

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Le Seigneur regarda dans sa création entière, et il ne vit rien qui ressemblât à Marie. C'est pour cela qu'il la choisit pour être sa mère. Si donc une femme désire qu'on l'appelle vierge, qu'elle ressemble à Marie, Marie qu'on a appelée, en vérité, la Mère du Seigneur.

1 Le texte copte a été ici surchargé, probablement par suite de la querelle de Nestorius avec saint Cyrille. Le mot TEXС a été gratté par le possesseur du manuscrit, qui, négligeant l'article, a écrit NC; et ainsi l'expression mère du Christ, Xpioloτóxos, que l'hérésiarque voulait opposer à mère de Dieu, corónos, a été remplacée par un terme indifférent. La même substitution s'est encore répétée un peu plus loin.

2 Ici se trouve un long morceau relatif à la Vierge Marie. Des lacunes trop nombreuses, et qui rompent le parallélisme, ne nous permettent pas jusqu'ici de reconnaître avec certitude s'il s'agit d'un type idéal de vierge chrétienne ou de la vie réelle de la Vierge Marie. Un examen nouveau du papyrus nous permettra sans doute de revenir prochainement sur ce morceau.

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