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ne faut pas qu'il mente, car Dieu est vérité, et ceux qui aiment Dieu ne mentent pas.

Étonnante est l'audace de ceux qui vont vers le corps du Christ, pleins d'envie et de haine. Dieu aime l'homme, et ceux qui haïssent les hommes n'ont pas honte!

Ceux qui se haïssent mutuellement haïssent Dieu, et le repoussent en lui disant : Ne nous aimez pas. Malheur à celui qui hait l'image de Dieu!

Celui qui fait tort à un homme, c'est à soi qu'il nuit. Il n'est aucun attrait dans la passion de la haine, et il est étrange qu'elle ait puissance sur nous

tous.

Celui qui aime son prochain aime Dieu; celui qui aime Dieu, Dieu l'aime, et celui que Dieu aime est un enfant de Dieu.

C'est une honte devant Dieu qu'un homme qui se détourne du corps du Christ sous prétexte (d'indignité). Celui qui ne se rend pas digne du Mystère recevra de grands châtiments.

A quoi bon venir à la Sunaxis sans écouter la lecture des Écritures? Celui qui n'écoute pas la lecture de l'Évangile se moque du Mystère. Celui qui ne prête pas son attention à la consécration du corps et du sang du Christ, ne le laisse pas y participer.

Celui qui a la foi se hâtera vers l'église. L'homme fidèle s'affligera si l'on prie ou si l'on psalmodie avant qu'il arrive à l'église. Le négligent, lui, re tarde, et il n'est pas béni.

Celui qui se hâte vers l'église recevra une ample

bénédiction. Celui qui tarde sans nécessité arrive trop tard pour être béni.

Il faut recevoir le sang du Christ à la façon d'un petit enfant qui a soif du lait de sa mère; car celui qui ne le reçoit pas n'a pas la vie. Quant à celui qui le reçoit dans un état de souillure, de haine, d'impureté, de luxure, mieux vaudrait pour lui n'avoir la vie....

pas

Il n'y a pas de péché qui soit pire devant Dieu que la haine, car c'est elle qui tue. Celui qui suit la voie du péché contre nature est le frère de celui qui hait. La charité lave de tous les crimes, et la haine, elle, dissipe toutes les vertus.

La charité convient aux chrétiens. Celui qui reçoit le Christ, il faut encore qu'il reçoive sa volonté.

La charité n'a pas de méconnaissance; car la charité nous lie à tous les hommes. La consommation de la charité, c'est de faire le bien à tous les hommes. Celui qui fait le bien à ceux qui le haïssent ressemble à Dieu. Aucun homme sans charité ne recevra de récompense. Quant à celui qui fait le bien à ses ennemis, il recevra une couronne incorruptible. Et comment ne ferait-il pas le bien à tous les hommes, celui qui le fait à ses ennemis? Et le bien ne consiste pas seulement dans de grandes aumônes. Celui qui fait le bien l'accomplit avec un verre d'eau froide et un pain.

C'est une honte, pour un chrétien qui a deux vêtements, que d'oublier celui qui n'en a pas.

Si, dans la vie, nous avons une communauté les

uns avec les autres, combien plus encore devant la mort! O homme! sois aimant envers l'homme, puisque tous nous sommes dans une terre de passage, et que rien dans l'homme ne peut sauver du châtiment comme la charité. Sois aimant envers l'homme, tandis que tu es. Tu ne tarderas pas. Combien doit durer encore ta vie sur la terre? Ne la disperse pas dans la vanité.

Il est pour le sage un jour meilleur, et il se réjouit sur l'utilité d'un seul jour. L'insensé, lui, disperse sa vie en un jour, et après cela vient la fin pour lui sans qu'il trouve rien en ses mains.

Quiconque est sage évitera de dire un mot insultant; l'homme sans cervelle, lui, dira tout.

On jugera l'homme dans les paroles de sa bouche. On n'oubliera pas même les pensées de son cœur. Malheur à l'homme qui s'oublie.

Il t'a été donné de te diviniser par tes œuvres, et, par ta négligence seule, tu t'assimileras aux démons; car ils sont devenus tels à cause de leur négligence.

L'homme négligent tombe dans la perdition, car celui qui ne porte pas son attention sur son propre salut, qui le vivifiera?

Celui qui prend soin de son salut passe les nuits de vigiles dans les portiques de la maison de Dieu, et il n'ignore pas ce que l'on doit lire. Celui qui reste dans l'ignorance des anagnosis ressemble aux bêtes. Celui qui applique son âme à la lecture ne péchera pas. Celui qui aime la parole de Dieu

aime Dieu, et celui qui agit ainsi est l'ami de Dieu.

Celui qui va vers le corps du Christ comme à un festin, irrite Dieu; et celui qui y participe en s'enivrant perd sa propre âme1. Il y a un temps pour manger et boire selon une juste mesure, et il y a un temps pour le Mystère. C'est avec une grande circonspection qu'il faut l'aborder.

Celui qui reçoit avec pureté le corps du Christ reçoit une nourriture sublime, et il a la puissance suffisante pour ressusciter les morts. Mais il est plus facile de ressusciter les morts que de convaincre les hérétiques. Car les hérétiques ne croient pas à Dieu ni à ses saints, mais à leur propre volonté; et la volonté de tous ceux qui s'écartent de l'EspritSaint les précipite dans l'enfer.

Admirable est le soleil dans le sommet des cieux,

1 Ce passage rappelle à l'esprit ce que dit saint Paul dans le chapitre XI de la première épître aux Corinthiens : «Convenientibus vobis in unum, jam non est dominicam cœnam manducare. Unusquisque enim suam cœnam præsumit ad manducandum et alius quidem esurit, alius ebrius est. Numquid domos non habetis ad manducandum et bibendum? aut ecclesiam Dei contemnitis et confunditis eos qui non habent? Quid dicam vobis? laudo vos? in hoc non laudo. » L'usage des agapes, après ou avant lesquelles on participait à l'Eucharistie dans la primitive Église, avait, en effet, dans les premiers siècles de l'ère chrétienne pendant lesquels il se continua, donné lieu à bien des abus. Cet usage, encore combattu par saint Ambroise et saint Augustin au commencement de leur pontificat, semble avoir complétement disparu vers ce temps. (On peut consulter à ce sujet la dissertation de Georgi, Actes de saînt Colluthe, p. 111.) Voir Conc. Laod. c. 27 et 28; Gang. c. 11; C. 42 Eccl. Afric.

mais ce n'est rien devant la gloire de Dieu. Comme est (une étincelle devant le feu), ainsi est la gloire du soleil devant la gloire de Dieu. S'il n'est au pouvoir d'aucun homme de contempler la face du soleil, si peu qu'il est, de même il n'est au pouvoir de personne de contempler la grandeur infinie de Dieu; car aucun homme ne peut voir sa face et être en vie. Il a placé, dit-il, son tabernacle dans le soleil. Son tabernacle, c'est la lumière en vérité. S'il n'est au pouvoir de personne de voir l'être même du soleil, à cause du tabernacle de Dieu qui est en lui, quoiqu'il soit bien pâle en présence de la gloire de Dieu.

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et le soleil a donné sa chaleur. Aucun fruit ne peut se développer sans lui, car Dieu l'a établi pour être la puissance du jour.

Si la créature est si admirable, de combien celui qui l'a créée ne la surpasse-t-il pas? Si tous les peuples sont comme un verre d'eau de la mer relativement à la gloire de Dieu, à combien plus forte raison est-il élevé, admirable au-dessus de toute la création (faite) pour nous. Car Dieu est infini. Il remplit l'univers. Il (repose) sur les chérubins, laissant l'univers en crainte : il est tout (notre) désir, (notre espérance), car (ici-bas) qui pourrait supporter la suavité de Dieu? Au sujet de cette suavité ineffable, les saints..

1 Confer. Origen. contra Celsum, V, 11.

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