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... C'est pourquoi il est dit :

Qui donc sera repoussé de l'amour?

Qui..... ne désirerait cette merveille cachée dans son corps et dans son sang.

le saint Mystère? Si quelqu'un ose y participer sans il restera coupable du corps et du sang

être pur,

du Seigneur.

Car il s'est fait oblation afin que l'homme y participe et l'aime. Mais d'abord nous ne voulons pas

prophètes.

de le faire au prochain : c'est la loi et les

Celui qui fait injustice à son prochain n'a aucune communion avec le Sauveur, et celui qui oublie son prochain nu, on l'oubliera aussi, quand il sera nu devant le tribunal du Christ.

Quant à celui qui va vers l'autel souillé d'adultère, on le livrera au feu inextinguible.

...

Gardez vos yeux de regards inutiles, votre langue de la médisance, vos oreilles des vains bruits, votre bouche de serments affreux et terribles. Que chacun place dans son cœur la miséricorde envers le prochain; qu'il s'efforce de garder les commandements; et il trouvera moyen d'aller à la maison de Dieu pour prier; car si nous allons à la maison de Dieu, por

tant la livrée1 du démon, de quelle manière pourrons-nous recevoir les commandements de Dieu?

De quelle manière? — tu prieras dans la maison de Dieu et tu jeûneras? - ton cœur n'est pas droit et tes mains ne sont pas pures : la livrée charge ; tu ne pourras porter les préceptes qui sont les trésors publics de l'Église. Tu dis: Je jeûne; tu travailles en vain. Le corps est plein de lubricité; le cœur plein d'impureté.

la langue pleine de médisance; les mains pleines de sang; les pieds courent vers le mal; la bouche se hâte pour l'injustice; les oreilles entendent les œuvres honteuses; tu aimes les comédiens; tu cours aux pieds des faux prêtres; tu vas jusque chez les incantateurs; tu nourris tes incantateurs; tu te fais l'ami des blasphémateurs; tu te mêles avec les hommes de festin; ta main s'unit à celles des oppresseurs avides; le navire entier est surchargé du bagage de l'iniquité, et tu dis: Je jeûne! je prie!

N'est-ce pas à cause de tout ce mal que le prophète s'est écrié : « La maison de la prière, vous en avez fait une caverne de voleurs; » et encore : « Si vous étendez vos mains vers moi, je me détournerai

1 J'ai cru devoir employer l'expression moderne de livrée, comme permettant de se rapprocher le plus possible de la pensée exprimée par le copte dans les deux passages où l'on y trouve ici le mot П&ɣ&N. Ce mot signifie proprement la couleur, colorem, înv Xpóav. Il signifie aussi l'apparence, l'aspect, et dans l'Ecclésiastique, chap. XXXVIII, v. 28, il est employé pour traduire le grec onMlav, variété de couleurs.

de vous, car vos mains sont pleines de sang.» I} est aussi écrit : «Vos jeûnes et vos abstinences, mon âme les hait; » et Jérémie le prophète a dit : « Est-ce que ce n'est pas l'antre de la hyène pour moi, mon héritage?.

VOS

......

..à nous par les prophètes : « J'ai envoyé un ..... dans vos villes, j'ai brûlé dans le milieu des places, et vous ne vous êtes pas tournés vers moi, dit le Seigneur. J'ai frappé vos enfants et vos jeunes gens de mort violente, et vous ne vous êtes pas tournés vers moi, dit le Seigneur. J'ai envoyé une maladie sur tous les fruits de votre terre, et après cela, vous ne vous êtes pas tournés vers moi, dit le Seigneur. Je vous ai détruits, comme j'ai détruit Sodome et Gomorrhe, et même après cela, vous ne vous êtes pas tournés vers moi, dit le Seigneur. »

Toutes ces choses, est-ce qu'elles ne sont pas sur nous?..

Il était dit..... de la hyène que c'est un animal immonde qui change de nature et se transforme, étant mâle durant un temps et femelle du rant un autre1. Et nous aussi, nous changeons de

1 Dans l'épître de saint Barnabé, le traité de Tertullien De pallio, le Pédagogue de saint Clément d'Alexandrie (11, 10), etc., on trouve exposée ou discutée cette ancienne opinion, déjà du reste combattue par Aristote, sur les changements de sexe de la hyène. Saint Barnabé attribue même à Moïse une prescription prohibitive dont ces chan

nature, comme la hyène. Tantôt nous courons à l'Église, nous étendons nos mains, nous prions, nous jeûnons; et tantôt nous avons recours aux tireurs d'horoscopes, aux donneurs de philtres, aux sorciers guérisseurs1, les suppliant d'intervenir pour

gements de sexe seraient la cause. Au sujet de l'impureté de la hyène, voir le commentaire de saint Jérôme sur Jérémie (chap. XII, vers. 9, texte des Septante).

1 Un des canons du concile d'Ancyre, tenu peu de temps avant le concile de Nicéé, interdit à tous les chrétiens de recourir aux vaticinateurs, sorciers guérisseurs, etc.

En lisant ce qui nous est resté des jurisconsultes contemporains des Antonins et de leurs premiers successeurs, on est étonné de voir à quel point tous les genres de sorcellerie et de magie avaient pullulé dans l'Empire romain, malgré les peines les plus sévères.

A côté des simples astrologues, vaticinateurs ou devins qu'on punissait déjà de la déportation ou de la peine de mort (Paul. Sent. lib. V, t. XXI), des magiciens qu'on exposait aux bêtes ou brûlait vifs (idem, t. XXIII, S 17, Ulp. De offic. procons. lib. VII, apud Pellat, Manuale juris synopt.), on trouve indiqués ceux qui faisaient des sacrifices impies ou nocturnes à l'aide desquels ils incantaient, devoultaient et jetaient des sorts «ut incantarent, defigerent, obligarent» (Paul. Sent. lib. V, tit. XXIII, S 15), etc.

D'un autre côté, la confiance en ceux qui faisaient métier de guérir par des incantations, des imprécations ou des exorcismes, s'était tellement répandue que les jurisconsultes eurent à décider expressément que de tels guérisseurs n'étaient pas de vrais médecins « malgré les dires de ceux qui proclamaient en avoir obtenu une action salutaire » (Ulp. in Dig. lib. L., tit. XIII, 1. 1, § 3). Les donneurs de philtres, amatoria, etc., paraissent avoir été nombreux (Paul. sent. lib. V, tit. XXIII; Dig. XLVIII, xix, 35, § 5; XLVIII, viii, 3, § 2, etc.). Voir l'Histoire de la profession médicale, lue en 1865 par mon frère le docteur V. Révillout devant l'Académie des sciences morales et politiques, et publiée dans les Comptes rendus, t. LXXVI, p. 161 et suiv.; t. LXXVIII, p. 5 et suiv.; t. LXXXI, p. 443 et suiv. Voir également le traité d'Origène contre Celse et les autres écrits des premiers Pères de l'Église.

nous. Comment donc Dieu ne s'irriterait-il pas contre nous? Comment n'amènerait-il pas sur nous sa colère? Comment verrait-il (avec complaisance) nos jeûnes et nos prières? N'est-ce pas à cause de... que Dieu nous crie par le prophète Jérémie : « Estce que ceux-là, je ne les visiterai pas, dit le Seigneur; est-ce que mon âme ne tirera pas vengeance d'une race de cette sorte?»

(Attendrons-nous donc) la vengeance que Dieu doit amener sur nous, plutôt que de faire pénitence ainsi que...

La pénitence, en vérité, triomphe de tous les péchés. Le signe de la pénitence, c'est une larme; et une larme efface les fautes.

Enseigne ton fils, afin qu'il ne devienne pas l'ami du pécheur, et il réussira selon ton désir. Qu'il cherche l'instruction des docteurs de l'Église, qu'il grave leurs enseignements en lui.

Fais goûter à ta bouche la parole de Dieu. Marche avec les

sages.

Ne laisse pas ta bouche jurer et n'outrage pas qui est à l'image de Dieu.

Recherche la bénédiction, et que la bénédiction soit dans ta bouche.

N'injurie aucun homme; si tu ne veux pas qu'un homme t'insulte, toi aussi ne l'insulte pas.

Rends honneur au vieillard et cède-lui la place pour qu'il s'asseye; sois modeste devant tous, et per

sonne ne te tourmentera.

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