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Sleep, and not know if she be, if she were,
Filled full with life to the eyes and hair,
As a rose is fulfilled to the roseleaf tips
With splendid summer and perfume and
pride.

This woven raiment of nights and days,
Were it once cast off and unwound from me,
Naked and glad would I walk in thy ways,
Alive and aware of thy ways and thee;
Clear of the whole world, hidden at home,
Clothed with the green and crowned with the
foam,

A pulse of the life of thy straits and bays,

A vein in the heart of the streams of the sea.

Fair mother, fed with the lives of men,

Thou art subtle and cruel of heart, men say Thou hast taken, and shalt not render again; Thou art full of thy dead, and cold as they. But death is the worst that comes of thee; Thou art fed with our dead, O mother, O sea, But when hast thou fed on our hearts? or when, Having given us love, hast thou taken away?

O tender-hearted, O perfect lover,

Thy lips are bitter, and sweet thine heart. The hopes that hurt and the dreams that hover, Shall they not vanish away and apart?

But thou, thou art sure, thou art older than

earth;

Thou art strong for death and fruitful of birth; Thy depths conceal and thy gulfs discover;

From the first thou wert, from the end thou

art.

Algernon Charles Swinburne

VERS LA MER

NOMME des objets frêles

C

Les vaisseaux blancs semblent posés, Sur la mer éternelle.

Le vent futile et pur n'est que baisers;
Et les écumes

Qui, doucement, échouent

Contre les proues,

Ne sont que plumes:

Il fait dimanche sur la mer!

Telles des dames

Passent, au ciel ou vers les plages,

Voilures et nuages:

Il fait dimanche sur la mer;

Et l'on voit luire, au loin, des rames,
Barres de prismes sur la mer.

Fier de soi-même et de cette heure,
Qui scintillait, en grappes de joyaux
Translucides sur l'eau,

J'ai crié, vers l'espace et sa splendeur:

"O mer de luxe frais et de moires fleuries, Où l'immobile et vaste été

Marie

Sa force à la douceur et la limpidité;

Mer de fierté et de conquête

Où voyagent, de crête en crête,

Sur les vagues qu'elles irisent,

Les brises;

Mer de ferveurs, où des musiques de lumière

Chantent dans l'or

Immobile du fulgurant décor;

Mer de beauté sereine et de frêle merveille

Dont la rumeur résonne en mes oreilles

Depuis qu'enfant j'imaginais les grèves bleues
Où l'Ourse et le Centaure et le Lion des cieux
Venaient boire, le soir,

Là-bas, très loin, à l'autre bout du monde;
O mer, qui fus ma joie êtonnée et féconde,
O mer, qui fus ma jeunesse cabrée

Ainsi que tes marées

Vers l'aventure et les conquêtes,

Accueille-moi, ce jour, où tes eaux sont en fête!

J'aurai vécu, l'âme élargie.

Sous les visages clairs, profonds, certains,
Qui regardent, du haut des horizons lointains,
Surgir, vers leur splendeur, mon énergie.
J'aurai senti les flux

Unanimes de choses

Me charrier en leur métamorphoses

Et m'emporter, dans leur reflux.
J'aurai vécu le mont, le bois, la terre;

J'aurai versé le sang des dieux dans mes artères;
J'aurai brandi, comme un glaive exalté,

Vers l'infini, ma volonté;

Et maintenant c'est sur tes bords, ô mer suprême, Où tout se renouvelle, où tout se reproduit, Après s'être disjoint, après s'être détruit,

Que je reviens pour qu'on y sème

Cet univers qui fut moi-même.

L'ombre se fait en moi; l'âge s'étend
Comme une ornière, autour du champ,

Qui fut ma force en fleure et ma vaillance.
Plus n'est ferme toujours ni hautaine ma lance;
L'arbre de mon orgueil reverdit moins souvent
Et son feuillage boit moins largement le vent
Qui passe en ouragan, sur les forêts humaines;
O mer, je sens tarir les sources, dans mes plaines,

Mais j'ai recours à toi pour l'exalter,
Une fois encor,

Et le grandir et le transfigurer

Mon corps,

En attendant qu'on t'apporte sa mort,
Pour à jamais la dissoudre, en ta vie.
Alors,

O mer, tu te perdras en tes furies
De renaissance et de fécondité.

Tu rouleras, en tes vagues et tes crinières,
Ma pourriture et ma poussière;

Tu mêleras à ta beauté

Toute mon ombre et tout mon deuil.

J'aurai l'immensité des forces pour cerceuil
Et leur travail obscur et leur ardeur occulte;
Mon être entier sera perdu, sera fondu
Dans le brassin géant de leurs tumultes,
Mais renaîtra, après milles et milles ans,
Vierge et divin, sauvage et clair et frissonnant,

Amas subtil de matière qui pense;
Moment nouveau de conscience;

Flamme nouvelle de clarté,

Dans les yeux d'or de l'immobile éternité!"

Comme de lumineux tombeaux,

Les vaisseaux blancs semblent posés,

De loin en loin, sur les plaines des eaux.

Le vent subtil n'est que baisers;

Et les écumes

Qui doucement, échouent

Contre les proues,

Ne sont que plumes:

Il fait dimanche sur la mer!

Emile Verhaeren

A VALEDICTION

E'RE bound for blue water where the

W great winds blow,

It's time to get the tacks aboard, time for us to

go;

The crowd's at the capstan and the tune's in the

shout,

"A long pull, a strong pull, and warp the hooker out."

The bow-wash is eddying, spreading from the bows,

Aloft and loose the topsails and someone give a

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rouse;

A salt Atlantic chanty shall be music to the dead, 'A long pull, a strong pull, and the yard to the mast-head."

Green and merry run the seas, the wind comes cold,

Salt and strong and pleasant, and worth a mint of gold;

And she's staggering, swooping, as she feels her

feet,

"A long pull, a strong pull, and aft the mainsheet."

Shrilly squeal the running sheaves, the weathergear strains,

Such a clatter of chain-sheets, the devil's in the chains;

Over us the bright stars, under us the drowned, "A long pull, a strong pull, and we're outward

bound."

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