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côté du forum'; aussi, sous l'empire, il prit le nom d'aerarium Saturni pour se distinguer du Trésor impérial. Il comprenait une division spéciale appelée aerarium sanctius, qui servait à la conservation du fonds de réserve et qui semble être identique au dépôt désigné dans Cicéron et dans Vellejus Paterculus par les mots ad Opis, ad aedem Opis, temple qui s'élevait à côté de celui de Saturne ou qui faisait partie du même édifice.

8 3.

LES DÉPENSES DE L'ÉTAT A L'ÉPOQUE RÉPUBLICAINE pour le CULTE, LES TRAVAUX PUBLICS, L'ADMINISTRATION CIVILE

ET LA GUERRE.

Sous la république, les dépenses de l'Etat se répartissaient entre le culte, les travaux publics (opera publica), l'administration civile et la défense nationale; il faut y joindre celles qui étaient faites en vue de maintenir à un prix inférieur les denrées de première nécessité (annona), institution qui, aux derniers temps de l'époque républicaine, se transforma en véritable assistance légale au profit de la population de la capitale.

A.Les fonctions sacerdotales, purement honorifiques, n'étaient pas rétribuées; les Vestales seules recevaient un stipendium ex publico', dont le montant nous est d'ailleurs inconnu; quant aux commoda sacer

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Aedes, templum Saturni, Plutarque, Publicola, 12; Quaest. Rom., 42; les cuubólata mentionnés ici comme conservés aux archives étaient sans doute surtout des contrats entre l'Etat et des particuliers, bien que la plus grande partie de ces contrats dût être déposée aux archives spéciales des censeurs; comp. Macrobe, Saturn., I, 18; Solinus; Servius.

2 Suétone, Claude, 24; Index d'Orelli-Henzen, p. 107, sous la rubrique praefecti aerarii Saturni.

3 Tite-Live, XXVII, 10; César, Bell. Civ., I, 14.

Cic., Phil., I, 7; II, 14; ad Att., XIV, 14; Vellejus, II, 60. 1 Tite-Live, I, 20.

dotum dont parle Suétone' et qui auraient été augmentés par Auguste, il n'est nullement acquis qu'ils constituassent un paiement en espèces, et que l'historien cité n'ait pas eu plutôt en vue des avantages d'une autre nature, des immunités (vacationes) par exemple; en tout cas, s'il s'agit d'avantages pécuniaires, ils n'ont pu être que très insignifiants. Les dépenses pour le culte public étaient donc restreintes à un petit nombre d'objets. Celles qui étaient destinées à l'établissement et à l'entretien des temples, ainsi que des édifices (par exemple de la regia) et des lieux sacrés rentraient plutôt dans le chapitre des travaux publics. Il ne restait donc guère qu'à pourvoir aux fournitures et aux préparatifs nécessaires à la célébration des actes religieux et des fêtes ordinaires ou extraordinaires (lectisternia, etc.), entre autres à l'acquisition des victimes pour les sacrifices, des ustensiles et objets sacrés, à l'entretien du personnel subalterne qui coopérait aux sacrifices (popae, victimarii, etc.), des gardiens des temples (aeditui), etc. Une rubrique importante comprenait les crédits affectés aux jeux célébrés à l'occasion de certaines fêtes religieuses (ludi), jeux qui étaient fixes (stati) ou extraordinaires (votivi); il est vrai de dire qu'à partir d'une certaine époque les magistrats chargés de la direction des jeux contribuaient aux frais dans une proportion plus forte que le Trésor public et supportaient ainsi la part la plus considérable des charges qu'entraînaient ces réjouissances, dont le faste et la prodigalité sont vivement blàmés par Tite-Live (voy. chap. V, 11, sur les édiles, et plus loin, chap. XI). Il faut y joindre les allocations pour our les chevaux des courses (quadrigae vectigales) dont l'achat et l'entretien était mis en adjudication, puis les dons offerts aux temples, surtout aux temples nationaux et plus rarement à ceux des religions étrangères, comme par exemple à celui d'Apollon de Delphes après la prise de Véjies. Les offrandes faites aux temples romains étaient souvent achetées par les édiles,

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Ascon., ad Cic. in toga cand., p. 117; Cic., Phil., II, 25.

avec l'argent provenant des amendes (ex pecunia multaticia, voy. chap. V, 2 11).

En outre des édifices religieux, les temples et les corporations sacerdotales possédaient certaines propriétés dont le revenu servait à couvrir peut-être en partie les frais occasionnés par les sacrifices, peut-être aussi à subvenir aux commoda sacerdotum dont il a été question plus haut; toutefois, à en juger d'après la grande rareté des passages où ces propriétés sont mentionnées, elles ne paraissent pas avoir été bien considérables. On voit cependant qu'au commencement de la guerre contre Mithridate, Sylla se fit autoriser par un vote du sénat à vendre des biens appartenant aux temples pour une valeur assez forte. A la chute du paganisme les biens de ce genre furent confisqués ou sécularisés. Les inscriptions de l'époque impériale font quelquefois mention des caisses de corporations sacerdotales, ainsi d'une arca pontificum' et d'une arca Vestalium; un marbre du temps de Tibère nous parle d'un vœu de vingt-cinq livres d'or et quatre livres d'argent acquitté ex pecunia fratrum Arvalium. Ces caisses s'alimentaient aussi sans doute par des dons et des legs'; elles percevaient cer

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B D'après Appien, Bell. Mithr., 22, la valeur de ces biens s'élevait à 9,000 livres d'or et leurs revenus avaient été affectés par Numa aux frais des sacrifices. Orose, V, 18, parle de « loca publica in circuitu Capitolii pontificibus, auguribus, decemviris et flaminibus in possessionem tradita. » Comp. Dion Cassius, XLIII, p. 47. Dans les ouvrages modernes on renvoie parfois à ce propos à des passages où il est question du culte et des fonds affectés aux temples dans les municipes et qui n'avaient rien de commun avec le culte de l'Etat, par exemple aux détails donnés par Cicéron (pro Cluentio, 15) sur le temple de Mars à Larinum. A la même catégorie appartenaient les propriétés du temple de la Diana Tifatensis qui, d'après une inscription (Mommsen, Inscr. Regni Neap., 3575), furent garanties de nouveau par Sylla, puis par Vespasien.

Codex Theod., XVI, 10, 20; ici toutefois il n'est pas question exclusivement ou essentiellement de temples appartenant à l'Etat romain.

7 Un pontificalis arcarius est cité dans Symmaque.

8 Henzen, Acta Fratr. Arval., p. XLII.

Ainsi par exemple Tibère fit des dons aux Vestales, Suétone, Tibère, 76 et Tacite (Ann. IV, 16) fait mention d'un présent individuel fait par l'Etat à une vestale nouvellement élue.

tains menus profits, tels que ceux provenant de la vente des dépouilles des victimes, ou des amendes infligées soit pour des faits de négligence, soit pour la violation des lieux ou des usages sacrés 10. Les temples mêmes recevaient des dons.

B. D'après Polybe la plus forte partie des dépenses de l'Etat était consacrée aux travaux publics". Ĉe chapitre comprenait toutes les sommes affectées à la construction, à la décoration et à l'entretien des temples, il suffit de rappeler ici l'érection du Capitole sous Tarquin le Superbe et sa reconstruction sur un plan plus grandiose après l'incendie de l'an 83 avant J.-C., — à toute espèce d'autres édifices, monuments (basilicae, porticus) ou constructions d'agrément ou d'utilité publique tels que le cirque, les cloaques, les aqueducs (aquae), dont le premier remontait à l'an 31212, les ponts, les digues et défenses du Tibre et d'Ostie, les grandes chaussées militaires qui, de Rome, rayonnaient sur toute l'Italie et dont la plus ancienne était la via Appia. L'exécution de tous les nouveaux travaux de ce genre, ainsi que l'entretien des anciens (désigné par le terme de sarta tecta), étaient mis en adjudication (locabantur) par les censeurs; chaque couple de ces derniers recevait du sénat une allocation déterminée qui devait être employée de cette façon, et qui était mise soit à la disposition des deux censeurs agissant en commun, soit répartie entre eux deux (voy. chap. V, 2 10 C). Nous ne savons rien toutefois de la manière dont étaient dressés les plans et devis servant de base au vote des crédits et à l'exécution successive des travaux; nous ignorons éga

10 Les détails, d'ailleurs peu importants, concernant la matière, sont réunis dans Marquardt, Röm. Staatsverw., II, p. 80 et suiv., où toutefois la distinction n'est pas faite entre les cultes municipaux ou provinciaux et ceux de Rome. Tout naturellement l'organisation était la même un peu partout. Bruns, Fontes jur. Rom., p. 240, reproduit quelques inscriptions où il est question d'amendes à payer au collegium pontificum ou à l'arca pontificum en cas de violation de sépulture. On ignore qui poursuivait le paiement de ces amendes. 11 VI, 13.

12 Nous possédons sur les aqueducs de Rome un écrit spécial de Frontin; voy. plus haut, chap. VII, § 10 B.

lement comment on assurait leur continuation lorsqu'ils devaient durer plus de cinq ans13. Le terme fixé au censeur ad opera probanda et exigenda ne paraît pas avoir été calculé en prévision de travaux exigeant beaucoup de temps et Appius Claudius est le seul d'entre eux dont on raconte qu'il avait continué ses fonctions au delà des cinq années révolues. Dès les premiers siècles de la république, certaines constructions furent confiées à des commissaires spéciaux", et cela eut lieu sans doute encore plus fréquemment dans les derniers temps, alors que la censure était déjà paralysée dans son action; c'est ainsi que la reconstruction du Capitole fut dirigée par Q. Catulus le Jeune et la réparation de la voie Appienne par César1. Des travaux de moindre importance étaient aussi mis en adjudication par les consuls ou les questeurs 11.

Du reste, un nombre assez grand d'édifices et de monuments furent érigés par des généraux ou par leurs héritiers, et dans les anciens temps cela avait surtout lieu à la suite d'un vœu (ex voto) fait aux dieux avant ou après une bataille; les fonds nécessaires étaient

18 Naturellement le sénat ne mit pas à la disposition d'Appius Claudius une somme très considérable dont il aurait eu le libre emploi et qu'il aurait pu affecter ensuite à la construction de la via Appia et de l'aqua Claudia; il est plus probable que ce fut sur la proposition d'Appius Claudius qu'on décida d'entreprendre ces deux importants travaux pour lesquels l'argent avait peut-être été mis de côté d'avance, et que l'exécution lui en fut confiée comme censeur, ce qui attacha son nom à ces deux grandes entreprises à la réalisation desquelles il peut avoir contribué largement par son habileté et son énergie. Frontin, de aquis, 6, rapporte une délibération qui eut lieu au sénat sur l'achèvement d'un aqueduc, et au chapitre 7 de réparations faites à des aqueducs en l'an 144.

14 Outre les exemples déjà cités, on peut rappeler que Frontin, de aquis, 6, parle de duumviri aquae perducendae nommés en l'an 261; au chap. 7 du même ouvrage, il mentionne un magistrat dont les pouvoirs comme préteur furent renouvelés pour lui permettre de rechercher de nouvelles eaux à amener dans la ville.

15 Cic., in Verr., IV, 31; 38; Tac., Hist., III, 72; Suétone, César, 15; Auguste, 94; Galba, 2, où Catulus est surnommé Capitolinus; Cassiodore, etc.

16 Plutarque, Caesar, 5.

17 Cic., in Catil., III, 8; Phil., IX, 7.

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