AVIS DU LIBRAIRE-ÉDITEUR. m E Je n'ai pas été long-temps à me convaincre que cette édition des OEuvres de Voltaire était une entreprise heureusement conçue. A peine en eus-je fait paraître le Prospectus, qu'un de mes confrères s'empara de mon idée, en la modifiant toutefois d'une manière qui, selon moi, la dénature. Un autre se l'appropria également, mais pour l'appliquer aux OEuvres de J.-J. Rousseau. D'autres prétendirent qu'ils avaient depuis long-temps formé le même projet, et que je ne faisais que les gagner de vitesse quant à l'exécution. Quelques autres, enfin, ne surent pas exprimer autrement la bonne opinion qu'ils en avaient, qu'en en disant beaucoup de mal. A ces différentes garanties de succès, il s'en est joint une dont on me permettra d'être encore plus flatté, c'est l'empressement que le public a mis à souscrire ; cet empressement, je saurai le justifier par mon exactitude à remplir toutes les conditions auxquelles je me suis engagé. Plusieurs personnes, trop frappées de l'énorme différence de douze volumes à soixante-dix, ont paru douter que tout le contenu de ce dernier nombre pût être renfermé dans le premier. C'est qu'elles n'ont pas pris la peine de vérifier le résultat arithmétique des procédés que j'emploie pour opérer cette réduction. Je les prie de croire que j'ai fait à cet égard tous les calculs nécessaires, et que la justesse m'en est parfaitement démontrée. Quant aux personnes qui ont cru devoir calculer de leur côté d'après les bases posées dans mon Prospectus, et qui cependant ont aussi conçu quelques doutes, elles n'ont -sûrement pas fait attention à tout ce qu'une édition où le papier |